Développement local : les initiatives communautaires encouragées


Leur accueil traduisait à lui seul l’appréciation qu’ils font des actions du Programme national de développement participatif (PNDP) dans leur localité. C’est au rythme de youyous et de pas de danse que les populations d’Ouro Tchaïdo, une commune de Lagdo dans le département de la Bénoué (région du Nord) ont reçu leurs invités de marque mercredi 22 mai dernier.

En effet, Gilles Thibault, l’ambassadeur de France au Cameroun accompagné du directeur de l’Agence française de développement sont venus visiter les deux sites des projets de réduction des émissions dues à la déforestation et à la dégradation des forêts (Redd+) sur financement du 11e Fonds européen de développement (FED) mais aussi du C2D, développés dans cette localité. Il s’agit pour le premier cas d’un ouvrage hydraulique équipé d’une pompe à énergie solaire mais aussi de ces milliers de plants de nimier piqués dans le cadre du reboisement. « J’ai l’impression qu’il y a un dialogue. C’est ce dialogue qui est important pour savoir ce qu’on doit faire.

Le plus important est de répondre aux besoins des populations. Les résultats bien sûr mais sans dialogue, on peut se tromper. On peut avoir de très belles opérations mais qui ne servent qu’à une petite poignée et là j’ai l’impression qu’avec ce dialogue, on est vraiment en train de répondre aux besoins de la grande majorité», a indiqué Benoit Lebeurre. 

Sentiment partagé chez les riverains de cette commune. Yakubu Ngarvounsia, président du comité de concertation du village Ouro-Tchaïdo mais aussi délégué des quatre sites où le projet Redd+ est implanté perçoit déjà les retombées des actions du PNDP. « A ce jour 18000 plants végètent normalement. Le forage nous aide beaucoup et nous avons également reçu du matériel agricole et des formations qui nous aident aujourd’hui. Nous voulons juste que l’accompagnement soit davantage accru », souhaite t-il.

En effet, dans le cadre du projet de conservation du massif forestier d’Ouro-Doukoudjé, une série d’activités a été mise en œuvre afin de réduire les émissions liées à la déforestation et à la dégradation des forêts. On peut citer le reboisement de la berge Ouest du lac de Lagdo sur 50 km afin de réduire l’ensablement du lac, le classement du massif forestier de Lagdo en forêt communale et la formation des communautés à la gestion durable des ressources naturelles et aux activités génératrices de revenus.

Dans la même veine, des comités ont été mis en place afin de sécuriser ces espaces. La visite de l’ambassadeur de France a démarré par la localité de Sanguéré Ngal où il était question de voir comment les élèves et personnel enseignant du Ces de la localité jouissent du forage implanté grâce au financement du 11e Fed dans le volet agropastoral du PNDP.


Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *