Désordre urbain: coup de poing à Ndogpassi


Le long de la route entrée en service en novembre, des envahissements dégradants ont commandé une opération corrective jeudi.

Sur un peu plus d’un kilomètre en redescendant la pénétrante à l’est de Douala, le préfet du Wouri, Naseri Paul Bea, a dirigé ce jeudi 9 février 2017 une opération spéciale contre l’invasion de la route neuve. Sur les deux côtés du boulevard en effet, de nombreux riverains ont installé des petits commerces, quelques ateliers d’artisan, etc. Il n’est pas jusqu’aux accotements qui ne soient pris d’assaut avec des constructions sommaires en bois, solidement attachés cependant à l’infrastructure principale.

Armé d’un porte-voix, le délégué du gouvernement auprès de la Communauté urbaine de Douala, Fritz Ntonè Ntonè, a entamé cette sortie par des avertissements avec effet immédiat. Alors que certains occupants irréguliers s’empressaient d’enlever marchandises et équipements, d’autres ont vu leurs installations démolies ou confisquées. Le remue-ménage de ce jeudi à l’entrée orientale de la ville n’était pas unicolore. Les autorités maniant la sensibilisation presque au même moment que l’action.

Parlant notamment aux vendeurs d’huile de vidange, le délégué du gouvernement a fait remarquer combien le déversement des produits d’hydrocarbures sur la chaussée est un facteur de sa détérioration rapide. Aux vendeuses du marché de Ndogpassi, il a parlé sur le mode « entre-nous ». « La route n’est pas encore totalement achevée mais nous l’avons ouverte. Voyez ce qui se trouve là maintenant comme saletés ! Est-ce normal ? », a lancé M. Ntonè Ntonè devant des commerçantes bien obligées de reconnaître l’existence du problème.

En fait, l’intervention des autorités préfectorale et municipale s’est faite suivant des instructions expresses, d’après le préfet Naseri Paul Bea. Le délégué Ntonè Ntonè a ajouté qu’il s’agissait d’une action préventive au regard de la gravité de l’incivisme sur cette artère de circulation capitale pour Douala et bien au-delà de la ville. Il a annoncé que des bornes délimitant les espaces interdits de toute occupation vont être placées à l’avenir. Quoi qu’il en soit, avertit le préfet, la sortie de jeudi n’est qu’une première étape, car c’est en se répétant que la répression du désordre urbain va permettre un retour à la normale sur ce boulevard.


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