C’est le 30 novembre 2018 que le Comité national de désarmement, de démobilisation et de réintégration (Cnddr) a été créé par décret du président de la République. Soit trois semaines seulement après l’annonce de la mise sur pied de celui-ci lors de sa prestation de serment après sa brillante réélection à la tête de l’Etat. Celui-ci a pour mission d’organiser, d’encadrer et de gérer le désarmement, la démobilisation et la réintégration des ex-combattants du Boko Haram et des groupes armés des régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest désireux de répondre favorablement à l’offre de paix du chef de l’Etat en déposant les armes. Placé sous l’autorité du Premier ministre, chef du gouvernement, il est dirigé par un coordonnateur national. Son premier responsable est nommé par décret du président de la République le 4 décembre 2018. Pour la partie opérationnelle, le Cnddr dispose de trois centres régionaux basés à Bamenda, Buea et Mora respectivement dans les régions du Nord- Ouest, du Sud-Ouest et de l’Extrême- Nord. Trois jours seulement après le coordonnateur national, les chefs de centres régionaux étaient désignés par arrêté du Premier ministre, chef du gouvernement. Signe sans doute de l’intérêt que le gouvernement attache au fonctionnement de cette structure pour le retour de la paix dans les trois régions qu’elle couvre.
Une offre de paix réitérée par le président de la République dans son important message à la Nation le 10 septembre 2019. « Les centres régionaux de désarmement accueillent progressivement de nombreux excombattants qui acceptent volontairement de déposer les armes. Nous allons continuer à déployer les efforts nécessaires pour que ce processus soit pleinement opérationnel » a souligné le président Paul Biya. Car, il convient du reste de le dire, des infrastructures ont été mises en place dans les trois régions concernées pour accueillir les jeunes qui acceptent de déposer les armes pour retrouver une vie normale. Plus d’une centaine ont déjà été enregistrés dans les centres de Bamenda et de Buea. Autant dans celui chargé d’accueillir les ex-combattants de la guerre contre la secte terroriste Boko Haram. Les dernières personnes enregistrées dans ce centre l’ont été une semaine après le message du président de la République à la Nation. Il faut signaler que pour la sécurité de ces personnes, elles ont la possibilité de s’installer en dehors des régions où elles ont combattu. Afin de leur éviter d’éventuelles représailles. Pour les pouvoirs publics, il ne s’agit pas simplement de demander de déposer les armes, il faut également offrir des opportunités de réinsertion aux ex-combattants. Une option du président de la République qui commence à porter des fruits.