Nombre d’enfants ont suivi des cours de musique au Centre culturel Tour africaine à Yaoundé.
Esther Alvira, quatre ans, joue du jamblo et de la cloche, instruments de percussions. Ses petites mains tiennent fermement les deux baguettes. Par un chant, elle raconte l’histoire de Koulou, la tortue et Ze, la panthère. Avec un sourire radieux, des pas de danse, Alvira donne le tempo à ses camarades. Comme une chorale, ceux-ci reprennent à l’unisson le refrain sous le regard attentif de leur encadreur, Alvin Zorobabel.
Tout comme elle, douze enfants âgés de cinq à 12 ans ont appris durant ce mois d’août à jouer des percussions au Centre culturel Tour africaine, situé au carrefour Bastos à Yaoundé. Cymbale, djembé, maracas, tambour, mbê et balafons sont les instruments sur lesquels ils s’exercent. C’est le premier jour d’apprentissage pour certains d’entre eux et leurs mains ne sont pas encore habiles à taper sur du bois et à tenir des bambous de Chine.
Jonathan E. essaye mais n’y parvient pas. « Continue d’essayer et tu parviendras à maîtriser l’enchaînement », encourage le coach. Formé en 2004 par un Burkinabé lors du festival Abok i Ngoma, Alvin Zorobabel, musicien, n’admet pas de moqueries de la part des autres apprenants envers l’artiste en herbe. Pour cet encadreur, la discipline et le travail sont les secrets de la réussite. Il va même plus loin en faisant savoir aux jeunes débutants que « la meilleure façon de faire de la musique, c’est d’être un bon élève à l’école ». Ainsi, après quatre essais, Jonathan E. parvient à maîtriser son enchaînement sous l’admiration des passants. Le Centre culturel Tour africaine est un cadre propice à l’éclosion du talent.