Chose promise, chose due. Il y a à peine quelques semaines, dans son discours d’investiture, le 6 novembre dernier, le président de la République prenait un engagement solennel à l’endroit de ses jeunes compatriotes. « J’ai compris votre aspiration profonde à des changements qui vous ouvrent les portes de l’avenir et permettent votre plein épanouissement. J’ai tout aussi compris votre désir de mieux participer à la prise des décisions qui engagent l’avenir de notre pays. J’en tiendrai compte en ayant à l’esprit que le Cameroun de demain se fera avec vous », déclarait alors Paul Biya. Cette jeunesse qui lui tient tant à cœur a donc eu une nouvelle preuve de son attachement indéfectible le weekend dernier, à la faveur de la nomination de plusieurs jeunes eux à la tête d’établissements et enteprises pu blics et parapublics. Le cas le plus éloquent étant celui de Bertrand Soumbou Angoula à la tête de l’Ecole nationale d’administration et de magistrature (ENAM). Ce dernier, âgé de 32 ans, aura désormais la charge de la formation des futurs administrateurs, magistrats de ce pays, entre autres. Ces promus viennent se joindre à plusieurs autres DG à la fleur de l’âge déjà en place, puisque le chef de l’Etat avait déjà montré, depuis plusieurs années, les signes d’un rajeunissement de la classe dirigeante du pays. Dans la foulée, les femmes ont autant de raisons que les jeunes de se sentir « en haut ». Depuis vendredi dernier en effet, Judith Yah Sunday, épouse Achidi, a été nommée à la tête de la Cameroon Telecommunications (CAMTEL). Ce sera à elle de relancer une maison qui a de la peine à faire face aux géants de la téléphonie mobile présents au Cameroun. Difficile d’ignorer le fait que cette nomination intervient juste après la désignation, par le Conseil d’administration, de Mme Moampea Mbio, née Manzoua Véronique, comme directeur général de la Société camerounaise des Dépôts pétroliers (SCDP). Ces nominations s’inscrivent ainsi en droite ligne de la volonté du chef de l’Etat de promouvoir la femme camerounaise. Et on y tend visiblement puisque personne n’aurait forcément parié sur des femmes à la tête de structures comme CAMTEL ou SCDP, qui semblaient jusqu’alors la chasse gardée des hommes. Sans se mettre en opposition avec les hommes, les femmes ne demandent qu’à faire étalage de leurs capacités managériales et à participer à la gestion de leur pays. Nul doute que ces décisions du chef de l’Etat, qu’on ne peut que saluer, sont de nature à pousser la jeunesse dans son ensemble à redoubler d’efforts et à davantage participer à l’édification d’une nation unie et prospère comme l’appelle de tous ses vœux le président Paul Biya. Aux promus de lui prouver qu’il a eu raison de leur faire confiance.