La Communauté urbaine de Yaoundé a détruit mardi dernier plusieurs boutiques reconstruites de manière anarchique après l’incendie qui a ravagé l’espace commercial.

Une foule immense a pris d’assaut l’aile gauche du marché Ekounou mardi dernier à Yaoundé. Commerçants et curieux assistent impuissants à la démolition de leurs boutiques reconstruites. Sur certaines briques, les croix de Saint André sont encore visibles. Elles ont échappé aux pattes métalliques de l’engin de la Communauté urbaine de Yaoundé (CUY). « Après la réduction en cendres de nos boutiques, nous avons pris l’initiative avec l’aval de la CUY, de les reconstruire en matériaux définitifs. Sauf que certains ont mis une dalle afin d’avoir plusieurs niveaux. Cette situation a provoqué le courroux d’un responsable de la municipalité qui habite  non loin d’ici. Ils ont apposé les croix de Saint André lundi dernier et sont venus tout casser aujourd’hui (Ndlr : mardi) », explique un propriétaire d’une salle de jeux. D’après lui, ce sont plusieurs boutiques qui ont été démolies. Tout à côté, c’est une autre vendeuse qui n’en revient pas. «  Je n’ai pas encore fini de payer le crédit que j’ai contracté à la banque pour remettre à neuf mon espace commercial. Je suis confuse. Tous nos efforts sont partis en fumée », se lamente notre interlocutrice. Sous les débris, chacun essaye de sauver ce qui peut encore l’être. « On essaye de récupérer certaines tôles et briques qui pourraient être réutilisées. On aurait souhaité qu’ils nous laissent le temps de le faire nous-mêmes pour éviter trop de dégâts », regrette-t-on çà et là.