Dans une ambiance particulièrement chaleureuse vendredi dernier en la mythique Cour d’honneur de la brigade du Quartier général à Yaoundé, le président de la République, chef des Forces armées, Paul Biya, a eu des mots d’une grande portée didactique à l’endroit des jeunes officiers de la promotion « Unité et diversité » de l’Ecole militaire interarmées (EMIA). « La carrière que vous venez d’embrasser impose une discipline rigoureuse, une loyauté sans faille aux institutions républicaines, une disponibilité des tous les instants et un dévouement sans limites.
A l’instar de vos aînés qui se sont illustrés sur les champs de bataille, je vous exhorte à poursuivre l’œuvre de défense et de protection de la patrie », a-t-il déclaré. D’une résonance exceptionnelle en termes d’engagement patriotique, ces propos méritent d’autant plus qu’on s’y attarde que le triomphe de la 36e promotion de l’EMIA intervient dans un contexte particulier.
Un contexte notamment marqué aux frontières du triangle national par les incursions de bandes armées provenant des pays voisins, et surtout les exactions du groupe terroriste Boko Haram. Ainsi que des actes de violence perpétrés dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest par des partisans de la partition du Cameroun.
Pour les 174 jeunes officiers qui ont triomphé vendredi dernier, le nom de baptême de leur promotion, « Unité et diversité », devra servir d’aiguillon tout au long de leur exaltante carrière sous le drapeau. Ils ne doivent donc jamais perdre de vue que le Cameroun, riche de sa diversité culturelle, est un et indivisible, et qu’il doit être légué comme tel aux générations futures. Ils doivent par ailleurs avoir constamment à l’esprit que la condition sine qua non pour que le Cameroun devienne un pays émergent à l’horizon 2035 est qu’il y ait la paix tant à l’intérieur du pays qu’à ses frontières.
En raison de l’impératif de préservation de la paix pour le développement, les jeunes lauréats de l’EMIA doivent apporter leur contribution à la lutte contre les menaces auxquelles le Cameroun fait face dans les régions de l’Adamaoua, de l’Est, de l’Extrême-Nord, du NordOuest et du Sud-Ouest. Ils doivent également s’impliquer dans la sauvegarde de l’unité et de la diversité nationales, ainsi que la défense des institutions républicaines. Ces missions périlleuses ne s’exécutent hélas, pas toujours sans casse.
Présentant le 21 avril 2017 aux lauréats de la 35e promotion de l’EMIA les grandeurs et les servitudes du métier des armes, le président de la République Paul Biya s’est voulu clair : « Ce métier, l’un des plus beaux du monde, est noble, exigeant et exaltant. Il est également connu comme le seul où le sacrifice suprême est assumé comme une éventualité ».
Le chef des Forces armées n’a pas dit autre chose vendredi dernier lorsque, s’adressant aux lauréats de la 36e promotion de l’EMIA, il a eu ces mots : « Vous serez désormais aux côtés de vos camarades, le bouclier de votre pays. Mais, ne l’oubliez jamais. Vous devrez aussi être celui de nos populations ».
L’on se souvient que dans le cadre de nombreuses opérations « Alpha », « Emergence » et autres prescrites par le haut commandement pour restaurer la paix et la sécurité à l’intérieur du pays ou à nos frontières, de nombreux soldats sont tombés sur le champ d’honneur.
L’abnégation et le sens du sacrifice de ces héros doivent continuer à inspirer leurs camarades, en particulier les 174 jeunes officiers qui ont triomphé vendredi dernier. Ils doivent poursuivre avec honneur et fidélité le combat pour la défense de la patrie.