Décryptage: un usage judicieux est possible


Collecte et traitement de l’information. L’intitulé de cette matière enseignée dès la première année en école de journalisme a toujours eu pour objectif initial d’inciter chaque journaliste à rechercher la bonne source à même de lui divulguer une information vraie, vérifiée et vérifiable. Pour y parvenir, le professionnel n’hésite pas à recouper les données obtenues, allant même jusqu’à confronter ses propres sources, qu’elles soient humaines ou documentaires.

Une démarche lucide qu’il entreprend dans la perspective de dévoiler la vérité à ses lecteurs, auditeurs ou téléspectateurs. Elle est plus impérative lorsque la nouvelle à publier est sensible.

L’avènement des nouvelles technologies et d’autres moyens modernes utilisés pour glaner l’information a offert des méthodes plus révolutionnaires au journaliste dans son travail de collecte. Révolutionnaires, mais aussi instables et douteuses. Car derrière le clavier d’un ordinateur ou d’un téléphone portable, n’importe quel quidam est capable de fabriquer de toutes pièces le décès d’une personnalité, de créer un événement capable de déstabiliser tout un pays, de répandre des rumeurs aux conséquences irréversibles.

Poussés par l’attrait du scoop, certains professionnels des médias se fient de plus en plus aux dires de ces informateurs persuadés ou non de détenir la vérité. Les réseaux sociaux sont devenus le terrain d’expression favori de tous.

Pourquoi le journaliste tombe-t-il généralement dans le piège de la fausse information ? La paresse de passer ces coups de fil qui pourraient l’éclairer, le manque de volonté à aller sur le terrain rencontrer les sources fiables, la facilité à faire du « copier-coller » d’une nouvelle lancée dans un forum WhatsApp… Mais attention ! Dans ce trop-plein de parlotte et de divers, l’information véritable se glisse souvent, ce qui rend compliqué de discerner le bon grain de l’ivraie. Tout n’est pas noir sur la Toile.

Oui, il arrive quelques fois que les réseaux sociaux aient l’info crédible. Là encore, la seule garantie de la presse est de se résoudre à étendre ses recherches, à employer toutes les techniques possibles pour se procurer l’élément qui fera la différence. Ces réflexes sont la seconde nature du journaliste


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