Dans l’esprit de la palabre africaine


Connu pour être constamment à l’écoute de ses compatriotes, le président Paul Biya, on le savait, allait, en temps opportun, prendre des initiatives et des décisions idoines pour que reviennent la paix et la sécurité dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest. Le chef de l’Etat annonce la tenue d’un grand dialogue national dès la fin de ce mois. Autour du Premier ministre, chef du gouvernement qui en assurera la présidence, ce forum réunira un aéropage de personnalités de divers horizons : politiques, opérateurs économiques et autres représentants de l’ensemble des couches de la communauté nationale.

Il s’agira de passer en revue les maux qui mettent à mal ces trois dernières années les fondements de notre société en hypothéquant l’avenir de la nation. Pays caractérisé par une diversité socio-culturelle et ethnique unique en Afrique, le Cameroun a su bâtir son unité grâce à ses différentes composantes, reconnue et saluée de tous les observateurs. Or ces valeurs de tolérance, d’acceptation de l’autre et de vivre ensemble sont battues en brèche depuis peu par divers acteurs, constitués pour l’essentiel d’entrepreneurs de guerre, qui n’ont pas hésité à attenter à la vie d’innocentes victimes, à s’en prendre aux biens publics. Y compris les infrastructures sociales les plus vitales pour le bien-être des citoyens. Il s’agit donc au cours du dialogue imminent, d’explorer toutes les pistes de solutions entre fils et filles d’un même pays dans un esprit patriotique afin, selon le voeu du président Paul Biya, de « répondre aux aspirations profondes des populations du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, mais aussi de toutes les autres composantes de notre nation ».

C’est donc une page importante de notre histoire socio-politique qui se prépare. Le but poursuivi étant de renouer sans tarder avec la paix, la sécurité, la concorde nationale et le progrès. Une évolution en perspective devant permettre d’impulser une nouvelle dynamique à la marche du Cameroun vers des lendemains qui chantent. En cela, le message du chef de l’Etat charrie un réel espoir parmi ses compatriotes. D’autant plus que la crise sécuritaire qui secoue les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest impacte négativement les activités sur l’ensemble du microcosme national.

C’est pourquoi, depuis l’apparition des premiers soubresauts dans ces deux régions, le président de la République, garant des institutions, n’a eu de cesse de consulter tant à l’intérieur du territoire national qu’en dehors des frontières du pays afin de recueillir avis et opinions devant permettre de guider son action. On se rappelle en outre que le Premier ministre, chef du gouvernement, Joseph Dion Ngute avait effectué il y a quelque temps une tournée dans les deux régions, qui a permis de dégager des axes de réflexion qui constitueront à coup sûr une précieuse matière pour de fructueux échanges en vue de consolider l’édifice Cameroun.

Reste que les uns et les autres, dans un esprit de tolérance républicaine et avec générosité, acceptent de nourrir le dialogue. Sans méfiance ni défiance, mais en transcendant tous les égoïsmes et autres surenchères. Pour ne laisser triompher que le seul intérêt du Cameroun. Une nation héritée de nos aînés au prix de sacrifices incommensurables. Il est du devoir de tous d’en préserver les acquis, et même de les capitaliser au mieux afin que le « berceau de nos ancêtres » demeure à jamais un objet de fierté légitime pour ses enfants.

A l’heure où tous les efforts devraient tendre vers une émergence synonyme d’une amélioration constante des conditions de vie des populations, il serait désastreux que des Camerounais se laissent encore distraire par des querelles stériles. Quand on sait que ce qui nous unit est de loin important par rapport à ce qui nous sépare. Dans cette optique, le dialogue est la seule voie qui s’offre à tous. Dans le cadre de la Constitution et l’amour de la patrie.


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