Culture du blé et de l’anacarde: l’Adamaoua, première de la classe


L’Adamaoua est la première zone d’élevage de bovins du pays. Cela est connu de tous. Dans quelques années, la région château d’eau du Cameroun sera peut être aussi le premier bastion de la culture du blé et de l’anacarde du pays. C’est la tendance qui se dégage au terme de la visite de travail qu’a effectuée le ministre délégué à l’Agriculture chargée du Développement rural. Pendant deux jours, Clémentine Ananga Messina a visité les fermes et les sites d’expérimentation de ces cultures nouvelles que le gouvernement est en train de promouvoir. Samedi dernier, elle s’est notamment rendue à Wassandé, localité située à une soixantaine de kilomètres de Ngaoundéré, dans l’arrondissement de Nyambaka.

Wassandé, village pionnier, doit en partie sa réputation à la Sodéblé. C’est ce village qui abrite les installations de la défunte Société de développement du blé (Sodéblé). Le ministère de l’Agriculture et du Développement rural (MINADER) veut relancer la culture du blé, céréale qui sert à la fabrication de la farine, ingrédient nécessaire à la production du pain et des beignets, entre autres. Le blé et le riz sont les céréales les plus consommés au monde, a rappelé l’hôte des populations locales. En partenariat avec l’IRAD, le Minader a créé 250 unités de  démonstration du blé à travers le pays. Le site de Wassandé donne des résultats encourageants. Sur la dizaine de variétés testées, quatre sortent du lot. Clémentine Ananga Messina a reconnu que le site d’expérimentation de Wassandé a une bonne longueur d’avance sur les autres. La mayonnaise prend. Le MINDEL avait à ses côtés Douadje Mahama, coordonnateur national du Projet national de structuration, d’accompagnement  des producteurs et de la vulgarisation agricole (Prosapva).

Le Mindel a également fait le point sur la vulgarisation de l’anacarde, culture pérenne qui a désormais le vent en poupe, en Côte d’Ivoire notamment. L’Etat fait la promotion de la noix de cajou. A Ngaoundéré, l’IRAD va produire dans un premier temps 500.000 plants destinés aux trois régions septentrionales du pays. En marge du mini comice agropastoral régional ouvert vendredi dernier, le MINDEL a lancé un appel aux agriculteurs de s’investir dans la culture de ces deux spéculations qui peuvent apporter une grosse valeur ajoutée à l’économie. La ministre déléguée à l’Agriculture a précisé que  les autres cultures ne doivent pour autant pas être abandonnées et négligées. L’Adamaoua est une zone agro-écologique favorable non seulement à l’élevage mais aussi à l’agriculture. Il faudra transformer  ces multiples atouts en potentialités.


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