Le Rassemblement, regroupement de partis politiques d’opposition, a appelé à une journée ville morte lundi.
Pour dénoncer l’échec des discussions sur le partage du pouvoir, l’opposition congolaise compte faire pression sur le président Joseph Kabila. Il serait, d’après elle, responsable du blocage dans l’application de l’accord politique du 31 décembre. Hier lundi, le Rassemblement a demandé aux Congolais de rester chez eux. A Kinshasa, la capitale congolaise, la plupart des habitants sont restés chez eux. Mais ailleurs dans le pays, le mot d’ordre de journée ville morte a été diversement suivi. Ainsi à Goma et Lubumbashi par exemple, d’après les médias locaux, les activités se sont passées normalement malgré une forte présence policière.
Alors que l’opposition continue de dénoncer l’échec des discussions pour l’application de l’accord du 31 décembre avec le pouvoir, sous l’égide de la Conférence épiscopale des évêques du Congo (CENCO), le président Joseph Kabila a repris la main sur le dossier. Depuis hier, le chef de l’Etat congolais a entamé des consultations avec la classe politique, exceptée l’aile majoritaire du Rassemblement de l’opposition qui refuse d’y participer. Au terme de ces consultations, Joseph Kabila compte s’adresser à la Nation. Jusqu’ici, deux principaux points sont à l’origine du blocage politique : les modalités de désignation du Premier ministre de la transition et les critères pour désigner le président du Conseil national de suivi de l’accord de la Saint Sylvestre (CNSA).