Le président français, Emmanuel Macron réunit ce mardi les deux principaux protagonistes du conflit.
Ce mardi, le chef du gouvernement d’union nationale (GNA) Fayez al-Sarraj et le maréchal Khalifa Haftar, l’homme fort de l’est libyen sont les hôtes du président français, Emmanuel Macron. La rencontre est prévue à la Celle-saint-Cloud en région parisienne. Les deux principales figures militaro-politiques libyennes vont se pouvoir se retrouver au même endroit pour la première fois depuis plus de deux mois. Fayez al-Sarraj, qui est soutenu par l’ONU et l’Occident, et le maréchal Khalifa Haftar, se sont rencontrés pour la dernière fois début mai à Abou Dhabi.
D’après un communiqué de la présidence de la République française, « la France entend, par cette initiative, faciliter une entente politique entre le président du Conseil libyen et le commandant de l’Armée nationale libyenne, au moment où le nouveau représentant spécial du Secrétaire général des Nations Unies pour la Libye, Ghassan Salamé, qui participe aux échanges, prend ses fonctions de médiateur des Nations Unies ». L’implication française est la matérialisation d’une promesse du président français, Emmanuel Macron d’œuvrer pour une sortie de crise. Par le passé, il a régulièrement fustigé l’engagement français en Libye en 2011 qui a conduit à la chute et à la mort de Mouammar Kadhafi. Et depuis 2011, le pays a sombré dans le chaos.
La Libye reste ainsi engluée dans une interminable crise de transition. L’économie est exsangue et la société est divisée. Sur le terrain, le GNA, mis en place à la suite d’un accord négocié sous l’égide de l’ONU, s’est installé en mars 2016 à Tripoli, mais son autorité est contestée par le maréchal Haftar. Ce dernier fait la loi dans l’est du pays, où il est soutenu par un Parlement élu et un gouvernement parallèle. Aujourd’hui, « l’enjeu est de bâtir un Etat capable de répondre aux besoins fondamentaux des Libyens et doté d’une armée régulière unifiée sous l’autorité du pouvoir civil » indique la présidence française. Du reste, selon le ministre français des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian, «la Libye était une priorité du chef de l’État » français. La nouvelle initiative française va donc tenter de traduire dans les faits, les bonnes dispositions des principaux belligérants au dialogue.