Les présidents d’Angola, Joao Laurenço, et du Congo, Denis Sassou Nguesso ont rencontré hier leur homologue, Joseph Kabila pour une sortie de crise dans son pays.
Plus de deux mois après leur dernière rencontre à Brazzaville au Congo, les présidents angolais et congolais se sont retrouvés hier à Kinshasa pour rencontrer leur homologue de la République démocratique du Congo (RDC). A l’ordre du jour, Joao Laurenço et Denis Sassou Nguesso ont abordé à nouveau avec Joseph Kabila Kabange, la situation sociopolitique qui prévaut dans ce pays.
Car, selon ces derniers, l’instabilité ambiante qui prévaut dans ce pays n’est guère reluisante et semble compromettre la situation de toute la région des Grands lacs. De source diplomatique, les présidents angolais et congolais n’ont pas manqué, au cours du huis clos, d’exprimer à nouveau leurs inquiétudes quant au climat qui ne cesse de se dégrader. La tripartite d’hier avait pour but d’échanger sur les mécanismes pour une sortie rapide de la spirale actuelle avant cette échéance très attendue par les Congolais.
Le silence affiché par Joseph Kabila sur sa candidature ou non à ce scrutin ne semble pas rassurer l’opinion. Aussi bien au sein de l’opposition, de la société civile qu’au niveau de la communauté internationale, certains prêtent au président Kabila l’intention de vouloir rester au pouvoir. Pour se faire entendre, opposants, laïcs catholiques et syndicats multiplient des manifestations pour dénoncer ce qu’ils qualifient de «tentative de maintien de M. Kabila aux affaires».
En décembre dernier à Brazzaville, Joao Laurenço et Denis Sassou Nguesso avaient déjà parlé avec Joseph Kabila au sujet de la situation sécuritaire préoccupante dans son pays. Pour les deux voisins, l’instabilité en cours en RDC a un fort impact au niveau des échanges commerciaux. En juin dernier, quelques mois seulement avant l’élection de Joao Laurenço, l’Angola, débordée par un afflux massif de réfugiés congolais, a menacé de fermer sa frontière avec la RDC.