Crise au Soudan: Le dialogue reprend


Après plus d’un mois d’impasse, consécutive à la dispersion sanglante d’un sit-in de manifestants devant le siège de l’armée à Khartoum le 3 juin dernier, militaires et opposants se retrouvent à nouveau autour d’une table pour négocier une sortie de crise. Ce nouveau round des négociations ouvert mercredi dans un lieu de la capitale soudanaise tenu secret devrait aboutir à la signature d’un accord sur la mise en place de la transition. Autour de la table, trois officiers généraux du Conseil militaire au pouvoir depuis la chute d’Omar el-Bechir le 11 avril dernier et cinq membres de l’Alliance pour la liberté et le changement (ALC), fer de lance de la contestation. Au premier jour des échanges, l’opposition qui s’est dit favorable à la reprise des négociations, a souhaité que celles-ci aboutissent après 72 heures.

Selon un plan de sortie de crise conjointement proposé par l’Union africaine (UA) et l’Ethiopie, le Conseil souverain, organe appelé à conduire la transition, devrait être constitué de 7 militaires, 7 civils issus de l’Alliance pour la liberté et le changement et d’un autre civil désigné par les deux camps. D’après ce document, le Conseil souverain devrait être dirigé par un militaire pendant 18 mois avant de céder la place à un civil. Soit une transition de trois ans. Avant l’organisation des élections dans le pays. La Ligue arabe qui suit de près l’évolution de cette crise a dépêché mercredi à Khartoum une mission pour soutenir la reprise des pourparlers et exhorter les deux camps à s’approprier le plan de sortie de crise proposé par l’UA et l’Ethiopie. Elle a indiqué dans un communiqué publié mercredi qu’elle entend « encourager les parties soudanaises à reprendre le dialogue pour mettre en oeuvre la transition vers un pouvoir civil ». Cette reprise des négociations et l’arrivée de la mission de l’organisation panarabe intervient alors que dimanche dernier des milliers de manifestants ont investi les rues à travers le pays pour réclamer au Conseil militaire un transfert du pouvoir aux civils. Les contestataires avaient également appelé à une journée de désobéissance civile le 14 juillet prochain


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