Des spécialistes ont planché sur le sujet vendredi et samedi au cours de leur assemblée générale ordinaire à Yaoundé.
«Assurance maladie ». C’est sur ce thème que les travaux de l’Assemblée générale de l’Ordre national des médecins du Cameroun (Onmc) étaient axés vendredi et samedi dernier. Selon les spécialistes, le système de santé camerounais est marqué par une inégalité d’accès aux soins.
En clôturant les travaux, samedi dernier, le président de l’Onmc, Dr Guy Sandjon est revenu sur l’importance de la couverture sanitaire pour le Cameroun. « Pour le moment, il n y a que 45% ou 46% de personnes assurées. Ce sont des personnes nanties. Tandis que près de 70% des soins sont encore supportés par les familles.
Et souvent ayant des moyens limités, ces derniers sont obligés de se tourner vers les guérisseurs et entre temps le malade développe des complications. Lorsqu’elles se rendent à l’hôpital il est trop tard. D’où l’urgence d’instaurer le système d’assurance santé universel afin d’assurer ou de diminuer les coûts à tous », a-t-il décrié.
C’est dans cette logique que l’Ordre des national des médecins veut apporter sa pierre à l’édifice de la couverture sanitaire au Cameroun. Ainsi, à l’issue des travaux, les spécialistes de la médecine ont fait quelques propositions concrètes au gouvernement.
Ils suggèrent notamment qu’une étude soit réalisée sur la population, dans l’objectif de savoir quelle est leur situation financière ? Et définir qui peut payer ses soins médicaux et à quelle hauteur. Puis, ils souhaitent que le plateau technique des structures hospitalières soit mis à niveau. La recherche des financements à travers des partenaires fiables pour le gouvernement n’est pas en reste.
Pour concrétiser son vœu, l’Ordre national des médecins a mis sur pied une commission qui devra travailler en collaboration avec le gouvernement pendant un mois et demi, et faire un rapport. C’est grâce à ce document que l’Onmc va décider comment appuyer le gouvernement.
Autre point à l’ordre du jour, la question de l’exercice illégal de la médecine au Cameroun. A ce sujet, l’Onmc a promis de d’accompagner le gouvernement dans la fermeture des centres qui exercent dans la clandestinité.