L’opposition entre les deux équipes d’Afrique de l’Ouest, sanctionnée par un jeu égal (0-0), n’a pas été à la hauteur des attentes.
Pour ce Côte d’Ivoire-Togo inaugural dans le groupe C à Oyem, le spectacle n’était pas à l’intérieur du stade mais plutôt à l’extérieur. Grues et pelleteuses sont encore à l’œuvre. Les aménagements finaux de la jolie enceinte sont loin d’être achevés. Ils ne le seront pas avant la fin de la 31e coupe d’Afrique des nations 2017. Le stade d’Oyem, ville située à une centaine de kilomètres de Kye-Ossi, dans le département de la Vallée-Ntem, est encore un gros chantier. Comme la Côte d’Ivoire de Michel Dussuyer et le Togo de Claude Le Roy. Les deux sélections ont offert au public, très clairsemé, de ce stade à l’allure champêtre mais sympathique, un spectacle tristounet. Décevants, les Ivoiriens se cherchent encore. Les Eléphants, champions d’Afrique en titre, n’ont pas réussi leur entrée en matière. A Oyem, Serge Aurier et ses coéquipiers, qui sont une véritable attraction, sont passés à côté de leur premier match. La faute à qui ? Certainement à Claude Le Roy qui a aligné une équipe physique et expérimentée emmenée par un Emmanuel Adebayor retrouvé mais en court de compétition.
Au chômage depuis le début de la saison et son recrutement avorté à l’Olympique Lyonnais, le capitaine des Eperviers, a montré qu’il avait encore de beaux restes. Le Togo n’a pas encore gagné la CAN 2017. Il ne la gagnera peut-être pas. Mais Claude Le Roy a déjà empoché une victoire. Il a ramené la joie de vivre au sein de la sélection togolaise minée par des conflits récurrents depuis le début des années 2000. Sur le terrain, la complicité entre le capitaine et ses camardes se faisait voir. Cette solidarité retrouvée mais précaire a joué pour ce match nul vierge qui n’arrange pas la Côte d’Ivoire qui affrontera la RDC le 20 janvier prochain. Ce score de parité ne fait pas non plus les affaires du Togo, prochain adversaire du Maroc. Vendredi, les deux formations jouent leur avenir dans la forêt du Woleu-Ntem à Oyem.
Envoyé spécial à Oyem.