Le président Alassane Ouattara a rendu publique mardi dernier la nouvelle loi fondamentale.
La Côte d’Ivoire a basculé dans ce qui appelé à la « troisième République », avec la promulgation mardi dernier de la nouvelle Constitution par Alassane Ouattara, au cours d’une cérémonie officielle tenue au palais présidentiel d’Abidjan. En présence de l’ensemble de son gouvernement et du président de l’Assemblée nationale, Guillaume Soro, le président ivoirien s’est réjoui de ce que l’avènement de cette nouvelle loi fondamentale est une avancée démocratique. «Notre démocratie a encore fait un pas en avant. En dehors de quelques cas isolés, le vote s’est déroulé dans le calme, confirmant que la grande majorité des Ivoiriens aspirent à la paix. Le vent de la démocratie a de nouveau soufflé sur la Côte d’Ivoire. Les promesses de la IIIe République sont des promesses de paix, de stabilité, d’égalité et de modernité», a-t-il souligné. «Je m’engage à poursuivre avec plus d’énergie l’œuvre de transformation de notre pays», a poursuivi Alassane Ouattara.
Approuvée avec 93,42% de «oui» lors du vote référendaire du 30 octobre dernier boycotté par l’opposition, la nouvelle Constitution prévoit la création d’un poste de vice-président. Nommé par le président de la République, celui-ci devra le suppléer en cas d’absence au pays et se verra déléguer par celui-ci la présidence des conseils des ministres sur un ordre du jour bien précis. En bonne place, l’avènement du Sénat dont les membres devront être élus, pour les deux tiers, au suffrage universel direct. Tandis qu’un tiers des membres sera désigné par le président de la République. Il est également annoncé l’institutionnalisation de la Chambre des rois et chefs traditionnels et l’extension du domaine de compétence du Conseil économique et social à l’environnement. Bannissant la clause d’«ivoirité», le nouveau texte dispose que tout candidat à l’élection présidentielle doit être exclusivement de nationalité ivoirienne né d’un père ou d’une mère, eux-mêmes Ivoiriens d’origine. En son article 55, la nouvelle Constitution supprime l’âge-limite de 75 ans et abaisse à 35 ans l’âge minimum pour être candidat à ce scrutin. Tout comme elle rend également l’école obligatoire.