Ça roule à nouveau sur le corridor Douala-Bangui. Du côté de Garoua-Boulaï, en territoire camerounais, fini les longues files de camions, immobilisés dans cette ville frontalière. Aladji Hassana, président régional du Groupement des transporteurs terrestres du Cameroun (GTTC) de l’Est, se réjouit de cette situation.
« La circulation est rétablie. Les camions sont en train de circuler depuis 8h du matin (mercredi dernier Ndlr). Ils prennent la direction de Bangui. Il n’y a pas de souci de notre côté au Cameroun. Tous les camions sont en train de traverser de la frontière. Il n’y a pas de problème à Garoua-Boulaï».
C’est également le soulagement chez les autorités administratives, municipales et les populations locales, qui étaient inquiètes de ce blocus généralisé. Une situation qui connaît donc un dénouement heureux, et dont l’origine remonte au 3 mars dernier, au lendemain de la formation du gouvernement centrafricain, après l’ac cord de paix de Khartoum.
Certains leaders de groupes rebelles signataires de cette offre de paix, qui n’avaient pas intégré le gouvernement dirigé par Firmin Ngrebada, ont manifesté leur mécontentement en bloquant la ligne BelokoBangui, en territoire centrafricain. Une ligne dont l’embouchure commence à Garoua-Boulaï. Seuls les vivres étaient alors autorisés vers Bangui. Au niveau de Garoua-Boulai, des centaines de camions ont été immobilisés.
Idem à Beloko où plus de 127 engins étaient bloqués. Sous l’égide de l’Union afri caine (UA), les protagonistes de la situation centrafricaine se sont retrouvés à Addis-Abeba pour renouer à nouveau le dialogue. En fin de compte, un accord a été trouvé entre les parties prenantes et le blocus du corridor Douala-Bangui a été levé.