Il était près de 10 h jeudi, 24 octobre 2019 quand, sous une pluie fine, l’avion ayant à son bord le ministre français de l’Europe et des Affaires étrangères, Jean Yves Le Drian, a touché le tarmac de l’aéroport international de Douala. Aux côtés du ministre Le Drian, ses homologues camerounais des Finances, Louis Paul Motaze, des Travaux publics, Emmanuel Nganou Djoumessi, des Petites et Moyennes Entreprises, de l’Economie sociale et de l’Artisanat, Achille Bassilekin III, l’ambassadeur de France au Cameroun, Christophe Guilhou. Après l’accueil au bas de la passerelle par le gouverneur de la région du Littoral, Samuel Dieudonné Ivaha Diboua, le cortège a aussitôt quitté l’aéroport pour un tour de quelques chantiers, fruits de la coopération Cameroun-France. Première escale, l’incubateur « Le Boukarou », de Jean Patrick Ketcha, qui accompagne des jeunes dans la formation, les activités pour développer leur leadership et leur créativité grâce à l’apprentissage de l’ingénierie informatique, de la robotique, du design et même la création de leurs entreprises. Selon les explications du promoteur, depuis 2014, des centaines de jeunes ont bénéficié des services de sa start-up. Il envisage, avec le concours de la coopération française et des pouvoirs publics, former plus de mille autres avec un pic à des dizaines de milliers. Le ministre français, qui a avoué y avoir passé un agréable moment, s’est montré impressionné, et a tenu à encourager l’initiative, tout en promettant le concours des services de la coopération française compétents.
Deuxième et dernière étape de ce tour des infrastructures, la visite du deuxième pont sur le Wouri. Toujours sous la pluie, Jean Yves Le Drian a fait le tour de l’ouvrage financé par l’Agence française de développement (Afd) et réalisé par une entreprise française. Long de 752 mètres, c’est un ouvrage routier de six voies de circulation, avec trottoir, un ouvrage ferroviaire à deux voies, un giratoire dénivelé, deux voies de passage inférieur routier et ferroviaire avec un giratoire d’accès. Il a, avec le ministre des Travaux publics notamment, jeté un coup d’oeil à la maquette, et patiemment écouté les explications des maîtres d’oeuvre et d’ouvrage, pour s’imprégner des difficultés et autres contraintes de réalisation, voire des défis et choix techniques qu’il a fallu faire pour parvenir au résultat final. Il a relevé que l’ouvrage réceptionné provisoirement en 2018 tient la route. Les imperfections constatées ici et là vont être rapidement corrigées, ce d’autant plus que l’ouvrage est sous garantie pendant deux ans. Au sortir de cette visite, Jean Yves Le Drian s’est dit satisfait de la qualité de l’ouvrage et de l’apport de l’expertise française dans sa réalisation, qui en appelle d’autres.