Contrefaçon: les entreprises organisent la riposte


La Semaine nationale anti contrefaçon (Senac) qui s’est tenue à Yaoundé récemment sous le thème « Contrefaçon, une gangrène pour les consommateurs » était « une opportunité pour sensibiliser et éduquer les consommateurs sur les méfaits de ce fléau sur le plan économique, sanitaire et humain», a expliqué André Kanomegne, le président national de l’Association Douze millions de consommateurs (ADMC) qui organise cet événement rendue à sa deuxième édition.

Les entreprises, premières victimes de la contrefaçon, ont décidé de prendre le taureau par les cornes. « Les conséquences de l’utilisation des pièces contrefaites sont multiples.

Elles peuvent créer des accidents graves et entrainer des pertes en vies humaines », déplore Jean Alain Peena, chef de vente d’un concessionnaire automobile de la place. Il pense d’ailleurs que sur plan économique, l’Etat perd beaucoup d’argent parce que « les détenteurs de ces pièces les font passer frauduleusement dans des containers sans réellement payer les droits de douane ».

Du coup, le concessionnaire a pris l’initiative, pour contrer la contrefaçon, « d’organiser des campagnes de promotions afin de permettre aux clients d’avoir accès à la pièce d’origine et avoir plus de sécurité pour leur véhicule », indique Jean Alain Peena. Du côté de l’agro-alimentaire, pas du tout épargné par la contrefaçon, des astuces sont également de mise pour aider à distinguer le vrai produit du faux.

« Pour lutter contre la contrefaçon et faire la différence, notre entreprise a décidé d’estampiller nos liqueurs d’un cachet. Et depuis lors, nos produits sont facilement reconnaissables par les consommateurs dans les commerces où ils sont exposés », affirme Yvette Nyam, employée d’une entreprise brassicole.

Laquelle entreprise fait également le suivi de ses produits depuis la production jusqu’au petit détaillant. Quand on sait que le secteur du bâtiment est aussi touché par les produits contrefaits, on n’est pas surpris de voir des producteurs de matériaux de construction se lancer dans la bataille contre le faux.

Pour Marcel Thierry Messebe, communicateur à la Mission de promotion de matériaux locaux (Mipromalo), la structure certifie ses briques et met en lumière quelques différences entre les bonnes et les mauvaises. « Les faussaires font juste cuire de la terre et proposent des blocs qu’on appelle communément des briques de terre.

Alors que la vraie brique, confectionnée avec de l’argile est généralement identifiable à vue d’oeil et au toucher. On constate également une résonnance spéciale lorsqu’on tape le doigt dessus. Par contre, les bloc de terre sont difformes et s’effritent facilement. ».


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