Consolider l’acquis démocratique


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En devenant le tout premier ancien footballeur élu à la tête d’un Etat, George Weah est entré dans l’histoire. Au–delà du parcours exceptionnel d’un homme légendaire, il y a lieu d’admettre que l’élection de l’ancien sénateur de Monrovia à la magistrature suprême consolide l’option démocratique résolument prise par le Liberia en 2005 à travers l’élection de Ellen Johnson Sirleaf à la présidence de la République.

Ayant accédé à l’indépendance le 26 juillet 1847, la plus ancienne République d’Afrique noire est demeurée fidèle à son engagement démocratique au point où elle a dû renouveler son pacte de confiance à la première femme élue chef d’Etat en Afrique pour un second mandat.

Le président George Weah devrait donc, en principe, s’atteler à consolider prioritairement l’acquis démocratique. L’autre défi consiste, à coup sûr, à lutter contre la pauvreté. Dans ce pays d’environ 5 millions d’habitants, la lutte contre la misère est d’autant plus préoccupante que l’Indice de développement humain (IDH) classait récemment le Liberia au 175e rang sur 187 pays dans le monde.

L’une des manifestations de la pauvreté est le faible taux d’alphabétisation qui est de l’ordre de 42,94%. Il s’agit aussi de combattre résolument la corruption qui prive l’Etat libérien d’importantes ressources.

La construction de nouvelles infrastructures figure aussi dans l’agenda du président de la République du Liberia. La mission à accomplir a beau être colossale, elle n’émeut guère George Weah. Sous son magistère, il est convaincu que « Le Liberia va aller de l’avant ».

Les Libériens qui lui ont accordé leurs suffrages à une majorité écrasante n’attendent pas moins du chef de l’Etat. Lui qui a promis de rendre le pays autonome sur le plan agricole tout en rénovant les infrastructures. Le Liberia s’engage ainsi à tourner le dos à un passé ténébreux marqué en 1980 par le coup d’Etat du sergent-chef Samuel Kanyon Doe et en 1990 par son assassinat.

Le passé lugubre a été aussi ponctué par la guerre civile ayant duré de 1990 à 1997 et la rébellion de 1999 à 2003. Mais aussi par la condamnation de l’ancien président de la République, Charles Taylor, à 50 ans de prison, le 13 juin 2014 pour crimes contre l’humanité de même que par l’épidémie d’Ebola qui a ébranlé la nation du 2 juillet 2014 au 9 mai 2015.

Avec George Weah, l’ère des réalisations concrètes est ouverte. Pourvu que les Libériens y croient fermement et accompagnent le chef de l’Etat dans la réussite du programme pour lequel il a été élu.


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