Depuis mardi à Yaoundé, les candidats aux différents concours accourent vers les administrations pour l’obtention des pièces exigées.
Petit sac au dos, Sébastien Messi, 23 ans, entre à la préfecture de Yaoundé. L’air serein dans son T-shirt blanc et blue-jeans, le jeune homme semble savoir ce qu’il veut ce mercredi 10 mai. « Je suis là pour me faire délivrer l’attestation de présentation de l’original du diplôme. Je vais présenter les concours de la police et je ne veux pas attendre la dernière minute », affirme-t-il. Le concours a en effet été lancé le 8 mai et les épreuves écrites sont prévues en septembre prochain. Etudiant en quatrième année de droit public à l’université de Yaoundé II-Soa, l’apprenant rêve depuis son jeune âge, d’être policier. « Je n’aime pas le désordre, l’incivisme et l’indiscipline. Je voudrais intégrer ce corps pour servir mon pays pour qu’il atteigne l’émergence », confie-t-il. Visiblement, le jeune Camerounais veut plus que tout défendre le triangle national et protéger des citoyens.
Ainsi, comme les autres candidats voulant intégrer la police, l’étudiant ne veut pas rater cette main tendue par le président de la République, Paul Biya, via la Délégation générale de la sûreté nationale. Il s’est donc engagé à présenter trois concours : élèves-officiers de police, inspecteurs et élèves-commissaires. Véronique Ntsama, une autre candidate, est venue pour les mêmes raisons. Aide-soignante de formation, elle envisage réaliser son rêve. « J’ai présenté ce concours l’année dernière sans succès. Cette fois, je reviens en espérant que ce soit la bonne », avoue-t-elle, avant d’arpenter les marches conduisant à la porte 102 pour le dépôt de son document.
Depuis mardi, les jeunes désireux d’intégrer le corps de la police ont entamé la constitution des pièces requises. Avec ceux présentant d’autres concours, à l’instar de celui des intendants de prison, ils créent l’affluence dans les mairies et sous-préfectures du pays. 5700 places sont à pourvoir à travers cinq concours : les concours spéciaux, les concours des élèves commissaires de police, des élèves-officiers de police, des élèves-inspecteurs de police et celui de 4840 élèves-gardiens de la paix, 60 musiciens, 100 élèves-gardiens de la paix conducteurs automobile, entre autres.