Les réseaux sociaux font partie de leurs canaux favoris. Ils y créent de faux profils, utilisant parfois les noms des personnes impliquées dans le circuit de l’organisation des concours administratifs. « J’ai reçu un message WhatsApp dans lequel on m’informait qu’il y avait un réseau pour le concours des aides-soignants. J’ai déboursé une importante somme d’argent. En lisant la mise en garde du Minfopra dans les journaux et après vérification, j’ai découvert que c’était de l’arnaque. Il m’est impossible de porter plainte puisque le monsieur n’a signé aucune décharge d’argent », raconte une victime ayant sollicité l’anonymat.
Ces arnaqueurs fréquentent aussi les zones rurales et les petites villes. Ici, c’est l’argument de la « liste » qui est parfois brandi aux pauvres candidats au nom d’une supposée « élite ». Des enveloppes financières en échange d’un hypothétique recrutement à la fonction publique sont exigées de manière insidieuse. Pour rassurer leurs victimes, ils récupèrent les photocopies des récépissés de dépôt de dossier. Selon toute vraisemblance, certaines de ces opérations se font avec la complicité des proches (amis, connaissances, famille) des victimes qui livrent des informations précises à leurs complices. « Ils se sont présentés à moi comme faisant partie de la commission de recrutement des enseignants. Ils semblaient bien me connaître. Ce qui m’a mis en confiance, et je suis tombée dans leur piège », regrette Bernie M., institutrice en quête d’intégration à la Fonction publique. Comme elle, nombre de personnes constituent des proies faciles pour ces « prédateurs », à chaque concours administratif. Il est donc question d’être vigilants et de se référer aux orientations officielles mises à la disposition du public, notamment en cherchant l’information à la bonne source.