Commercialisation du cacao : le kilogramme stabilisé à 1 200 F


Une clameur a jailli vendredi du magasin témoin de cacao de Biakoa dans l’arrondissement de Mbangassina, département du Mbam-et-Kim, région du Centre où se déroulaient des tractations entre producteurs, coopératives locales et sociétés spécialisées dans la commercialisation de cette spéculation. Après plus d’une demi-heure d’échanges houleux, sous la conduite de Luc Magloire Mbarga Atangana, ministre du Commerce, les différentes parties sont finalement tombées d’accord pour faire passer de 1125 F à 1 200 F/kg le prix unique à appliquer tout au long de la campagne cacaoyère 2019-2020. Soit une hausse de 75 F/kg sur le prix pratiqué jusque-là. Par ce prix, le Cameroun peut se targuer, au cours de cette campagne, d’avoir en Afrique le cacao le mieux vendu, loin devant  les deux plus grands producteurs que sont la Côte d’Ivoire et le Ghana qui ont respectivement un prix stabilisé de 825 F/kg et 925/kg. Mais, à en croire le ministre du Commerce, tous les espoirs restent portés sur des marchés de niche, notamment le partenariat avec la Confédération des chocolatiers et confiseurs de France avec qui le Cameroun a un prix garanti de l’ordre de 1 650 F/kg pour un cacao d’excellence.  

Organisée à l’initiative du Projet d’assainissement de la commercialisation interne du cacao et du café (PA3C), cette cérémonie de vente groupée était l’occasion de mieux vendre le label Cameroun devenu une référence dans le monde. Pour Luc Magloire Mbarga Atangana, le cacao camerounais ne cesse d’attirer les industriels grâce à la qualité de ses fèves. Selon lui, les planteurs sont désormais mieux imprégnés non seulement des  techniques de culture moderne, mais en plus, ils ont la maîtrise de la fermentation et du séchage. En plus, le cacao camerounais respecte de plus en plus les normes environnementales et ne voit plus les enfants impliqués dans sa production. Comme pour illustrer son propos par des faits, le ministre du Commerce a annoncé la visite ce lundi à Ntui, chef-lieu du Mbam-et-Kim, de Puratos, le plus grand chocolatier de France qui traite pas moins de 200 000 tonnes de cacao pour la fabrication du chocolat. L’orateur a profité de la tribune de Biakoa pour expliquer aux uns et aux autres le bien-fondé des ventes groupées qui mettent les planteurs à l’abri du chantage des coxeurs généralement véreux et leur permettent de mieux négocier, dans la transparence, les prix avec les acheteurs.


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