Elle se vend en gros et en détail, et attire de plus en plus la clientèle
Elle est exposée dans de nombreuses boutiques et salons de coiffure des marchés du Mfoundi et de Mvog-Mbi. On en distingue divers types : naturelle, synthétique et brésilienne. La laine brésilienne est parmi les articles les plus en vue et sollicités actuellement par les femmes. Le Nigéria est le principal fournisseur du Cameroun. On la retrouve aussi dans les «pousse-pousse» des vendeurs ambulants des marchés du Mfoundi et de Biyem-Assi. Du fait de sa texture douce et légère et de son aspect naturel et volumineux, elle séduit de nombreuses femmes, jeunes et moins jeunes pour des tresses diverses. Toutes se ruent à présent sur cet accessoire de mode par rapport aux mèches traditionnelles. Selon elles, la laine brésilienne reste très légère à porter, quel que soit le volume des tresses. « Contrairement aux mèches, il faut mesurer le volume que l’on veut utiliser au préalable », explique Aline Abena, ménagère d’une trentaine d’années.
Les acheteurs s’en procurent au prix de gros. La douzaine coûte entre 2500 et 3000 F ; les détaillants proposent la touffe entre 200 F et 500 F en fonction de la qualité et du grammage. Ebenezer Djomo, propriétaire d’une boutique de mèches au marché du Mfoundi dit recevoir en moyenne 20 à 25 clients par jour pour cette laine disponible en plusieurs couleurs. « Dans mon commerce, c’est la laine brésilienne que je vends le plus, car les femmes apprécient beaucoup, et ça me rapporte d’énormes gains», se réjouit-il.
Le prix varie en fonction du style de coiffure et de la grosseur que l’on désire. « Je coiffe à partir de 2000 F, mais le style de coiffure peut aller jusqu’à 4000 F voire 5000 F », affirme Lyne, coiffeuse au marché de Mvog-Mbi. Accessible à toutes, la laine gagne le marché au moment où les prix des mèches naturelles et autres grimpent.