Pour parvenir au bonheur d’être mère, l’institution encourage les femmes à consulter très tôt en cas d’infection pelvienne.
Des mamans dans un nuage de bonheur. Elles ont bénéficié du miracle de l’accouchement. C’était mercredi, 21 mars 2018 au Centre hospitalier de recherche et d’application en chirurgie endoscopique et reproduction humaine Paul et Chantal Biya (Chracerh).
Dans la salle d’hospitalisation, c’est avec aisance, douceur et amour qu’elles allaitent leurs bébés respectifs de sexe féminin au sein. Clémence T., Blanche F. et Josiane P., dont la tranche d’âge se situe entre 30 et 39 ans ont longtemps attendu ce moment.
« Cela fait 10 ans que la joie d’être mère m’habite. J’ai suivi de multiples traitements hormonaux et même à l’indigène. C’est alors que je découvre le Chracerh en regardant la télévision. Le Pr. Kasia m’a suivi pendant deux ans. La première tentative a échoué et la deuxième a suivi.
Après huit mois, le résultat a porté des fruits avec ce bébé de 3,8 kg », confie Clémentine T., . Une attente bien longue chez Blanche F. qui a attendu 14 ans après une Fécondation in vitro (FIV) à Douala et une grossesse extra utérine. Josiane P. a dû patienter durant six ans. Toutes n’ont que des mots de gratitude.
« Nous remercions Dieu et le couple présidentiel pour avoir pensé à ceux qui n’ont pas les moyens financiers d’aller en Europe pour la FIV. Aujourd’hui, nous avons retrouvé l’espoir perdu. Nous sommes fières d’être des mamans », disent-elles pour la plupart.
« Toutes les trois ont été préalablement opérées parce qu’elles présentaient des antécédents de chirurgie pelvienne. Elles ont subi des opérations ayant entrainé des adhérences pelviennes qui ne permettent pas de distinguer l’ovaire et la trompe. Ceci parce qu’elles avaient des fibromes.
Et on sait qu’une fois que vous avez été opérées des fibromes, cela peut entraîner la stérilité. Il faut savoir que les femmes africaines font neuf fois plus de fibromes que les femmes occidentales pour des raisons que nous ignorons encore », explique le Pr. Kasia.
Ces femmes qui viennent d’accoucher par césarienne trainaient de stérilité de six à 10 ans. Une situation qui amène le Pr. Kasia a invité toutes les femmes à se faire consulter dès les premiers signes.
Ceci pour éviter les conséquences de certaines infections pelviennes aboutissent à des complications. Notamment celles à chlamydia trachomatis qui ont une évolution très silencieuse source d’infertilité.
« Dès qu’une femme présente un problème de gynécologie, elle doit consulter très tôt. Ceci avant que l’infection n’atteigne le stade de complications », poursuit-il. Il s’agit des pertes blanches ou colorées abondantes et malodorantes, des démangeaisons vaginales.
Si l’infection est soignée très tôt, on peut arriver à éviter des dégâts irréversibles. Une façon de prescrire la vigilance à celles qui sont censées donner la vie.