Chloroquine et antipaludéens : de faux médicaments en circulation


Ayant eu vent des résultats encourageants de la chloroquine sur le Covid-19, certains contrebandiers ont trouvé le moyen de se faire de la manne. Ceci en mettant en danger la santé de nombreux Camerounais. Dans l’un des deux communiqués signés le 30 mars dernier, Dr Rose Ngono Mballa Abondo, directeur général du Laboratoire national de contrôle de la qualité des médicaments et d’expertise (Lanacome), informe les populations et les professionnels de la santé que « deux présentations de chloroquine issues des circuits de contrebande sont actuellement en circulation au Cameroun et se retrouveraient déjà dans certaines formations sanitaires. Les tests de ces deux présentations révèlent l’absence de toute substance active pharmaceutique ». Sa prescription ou son utilisation à des fins thérapeutiques, poursuit le DG du Lanacome, peuvent s’avérer dangereuses pour la santé des patients. 

Toujours d’après Dr Rose Ngono Mballa Abondo, cette découverte survient au lendemain d’une alerte  lancée par l’OMS sur la circulation d’antipaludéens falsifiés au Cameroun, au Nigeria et au Tchad. Il s’agit de médicaments arborant un faux logo du Programme des médicaments essentiels de l’OMS. Dans le deuxième communiqué, la responsable du Lanacome indique que « cette alerte fait référence à du sulfate de quinine falsifié 300 mg, présenté en six combinaisons différentes de numéros de lot et dates de péremption/fabrication. Or, selon l’OMS, les échantillons analysés desdits produits ne contiennent aucune « quinine sulfate ». Le lot N°4460 en circulation au Cameroun, ayant pour date de fabrication le 09/2017 et pour date de péremption le10/2020, ne contient également aucune quinine sulfate ».

Au moment où la chloroquine est très recherchée dans le cadre du traitement du Covid-19, le DG de Lanacome appelle à la vigilance  et à la prudence de tous. Dr Rose Ngono Mballa Abondo conseille les populations et les professionnels de santé de ne s’approvisionner que dans les circuits  autorisés par le ministère de la Santé publique.


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