Changements climatiques: des pratiques innovantes pour combattre les effets


Les femmes rurales du département du Mbam-et-inoubou comme celles des autres localités du pays subissent les affres du changement climatique. « Nous ne savons plus qu’elle est la bonne saison pour les semis. Lorsque nous mettons en terre nos semences après les premières pluies, elles finissent par sécher parce que la petite saison pluvieuse ne dure que quelques semaines et puis s’ensuit la sécheresse », explique Marcelline Biada. C’est pour mieux comprendre les caprices du climat dans le domaine agricole que le Regroupement des associations féminines pour l’agriculture dans le Mbam-et-Inoubou (Rafami) a initié depuis quelques mois des sessions de formation grâce au financement du Nouveau partenariat pour le développement de l’Afrique (Nepad) depuis quelques mois.

Ainsi, une ferme pilote de production agropastorale intégrée vient d’être mise sur pied et dans laquelle se trouve un site de production du maïs à Kon Yambetta. Preuve à l’appui, le Rafami a, grâce aux experts en la matière, montré à ces cultivatrices des techniques de lutte contre les feux de brousse, de fabrication de compost, de lutte contre la toxicité aluminique et l’acidité des sols du Mbam, la commercialisation de la production et l’accès aux services financiers entre autres. « Les femmes rurales avaient des difficultés à cerner le nouveau calendrier agricole à cause des changements climatiques et nous avons jugé opportun de leur inculqué des notions pour mieux accroître leurs rendements », a précisé Elisabeth Seyi, présidente du Rafami.

Au mois de juin dernier, le Rafami a une fois de plus outillé les paysannes sur l’élevage du poulet de chair. Au cours de cette formation, les femmes ont reçu des rudiments sur les souches adaptés pour la viande, les techniques de logement des animaux, l’alimentation, l’hygiène et la prophylaxie adaptée. « Nous leur avons appris le processus de production, la préparation de la poussinière avant l’arrivée des poussins et l’approvisionnement en aliment pour une bande de 500 sujets », a ajouté la présidente du Rafami. « C’est une formation qui tombe à pic parce que l’élevage de poulets de chair m’a toujours intéressé et aujourd’hui je suis heureuse d’avoir renforcé mes capacités. En plus de mes travaux champêtres, je peux diversifier mes revenus », a conclu une participante. Ces sessions de formation cadrent avec les objectifs du gouvernement concernant l’autonomisation des femmes au Cameroun.


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