Joseph LE, ministre de la Fonction publique et de la Réforme administrative (Minfopra).
Vous venez d’entamer une tournée dont la première phase a duré deux jours dans le département du Haut-Nyong. Qu’estce qu’on peut retenir de cette visite?
Il s’agit du début d’un périple qui doit nous mener dans les 14 arrondissements que compte le département du Haut-Nyong. Ce sont essentiellement des visites familiales. Il s’agit d’un enfant qui a décidé d’aller à la rencontre de ses parents, frères et sœurs dans l’arrière-pays pour se présenter à eux et leur dire que leur fils a été honoré récemment par le chef de l’Etat en le nommant ministre de la République. Il s’agit également et peut-être surtout d’aller les écouter parce que voyez-vous, lorsque nous organisons des meetings à Abong-Mbang ou à Bertoua, tous ne peuvent pas venir sur place. C’est pourquoi je me suis dit qu’il fallait aller vers eux. Je crois que pour ces quatre premières étapes que nous avons bouclées ce weekend, j’ai noté l’enthousiasme de l’accueil et les vérités qui sont sorties des entretiens que nous avons eus. Mes hôtes m’ont eux-mêmes avoué que c’est une première qu’un fils haut perché descende pour les rencontrer et échanger avec eux. C’est une expérience
formidable qui va se poursuivre.
Avez-vous l’impression que de part et d’autre la satisfaction est la même ?
J’ai vu cet élan de satisfaction et de solidarité se lire à travers les visages et surtout à travers les paroles. Ils se sont exprimés librement au cours des séances de travail. Les gens ont dit tout ce qu’ils avaient sur le cœur et dans le ventre. Et c’est bon de savoir ce que les gens pensent. Pas seulement de ma modeste personne, mais aussi de ce qui est fait au niveau de l’Etat, du gouvernement pour résoudre les problèmes qu’ils ont parce qu’effectivement, ils en ont comme les autres Camerounais
Lesquels plus précisément ?
D’abord celui de l’enclavement. Vous savez que la région de l’Est, et particulièrement le département du Haut-Nyong, est un territoire vaste avec 14 arrondissements. On y retrouve des distances qui sont longues mais avec des routes pas toujours en très bon état. Les solutions sont en train d’être trouvées par le gouvernement et je leur ai dit que des conventions ont été signées entre le ministère des Travaux publics et
les sociétés forestières pour l’entretien permanent de certains de ces axes afin qu’ils soient praticables en toute saison. Il y a également des problèmes au niveau de l’enseignement où 40 à 50 % d’enseignants du primaire sont pris en charge par les parents d’élèves qui n’ont pas assez de moyens financiers. Cette question est en voie
de règlement par le Minedub et le Minfopra avec l’intégration et le traitement des dossiers en cours. Nous allons voir comment accélérer le processus de ces maîtres vacataires. J’ai bon espoir que ces problèmes vont être résolus progressivement. Je leur ai demandé d’être patients.