Cession de la Bicec : le gouvernement veille


Les intérêts du Cameroun devront être pris en considération dans le processus de transition en cours à la tête de la Banque internationale camerounaise pour l’épargne et le crédit (BICEC). Il est de la mission du ministère des Finances, en sa qualité d’autorité monétaire de s’en assurer. C’est donc pour en parler que jeudi dernier à Yaoundé, le ministre des Finances, Louis Paul Motaze a reçu en audience Boris Joseph, le directeur général de la Banque populaire-Caisse d’épargne (BPCE). Après avoir vendu en 2018 ses actions (68,5%) au groupe marocain Banque centrale populaire(BCP), la Bpce est responsable de la transition à la Bicec.

Deux enjeux ont ainsi meublé la rencontre entre le ministre des finances et le Dg de la BPCE. Le premier, le maintien de la contribution de la Bicec au financement de l’Economie nationale. Avec près de 40 agences réparties à travers le Cameroun, cet établissement constitue l’un des plus grands réseaux bancaires du pays. Un rôle on ne peut plus considérable, qu’il faut préserver dans le processus de transition en cours.

Autre chose à préserver, la stabilité des emplois au sein de la Banque. La Bicec emploie environ 750 collaborateurs. Il serait judicieux, de les prendre en considération dans ce processus. Comme indiqué dans une note d’information du ministère des Finances, l’Etat « tient aussi à s’entendre avec les parties prenantes sur les conditions de stabilité du personnel de la banque, mais également sur l’épanouissement dans leur travail de l’ensemble des collaborateurs de cet établissement». Des préoccupations pour lesquelles le patron du groupe s’est voulu rassurant. « Sur le plan technique et administratif, tout se passe bien. Nous avons eu une discussion fluide et des échanges intéressants qui nous font dire que le processus en cours est sur de bonnes voies », a fait savoir le directeur général du groupe Bpce.

C’est dans un communiqué publié en septembre 2018 que la BPCE avait annoncé être en « négociations exclusives avec le groupe marocain BCP (Banque centrale populaire) en vue du projet de cession de ses participations bancaires en Afrique ». Un projet de cession qui s’inscrivait dans la stratégie de la BPCE de revoir sa stratégie internationale avec notamment l’identification d’un nouveau partenaire pour les filiales africaines. Le processus a connu quelques remous jusqu’ici avec notamment un mouvement d’humeur des personnels de la banque qui revendiquaient une prime de cession. Mouvement d’humeur qui avait été apaisé au terme de concertations entre les différentes parties.


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