CERAC – Fondation Chantal Biya: Synergies d’action contre la drépanocytose


Le Cercle des Amis du Cameroun (Cerac) créé en 1995 et la Fondation Chantal Biya (FCB) née en 1994, de la volonté de la première dame du Cameroun, sont des institutions soeurs. Et comme l’on soutient dans toute famille digne de ce nom, le Cerac a rendu visite hier à son aînée aux prises avec la drépanocytose, une maladie qui fait des ravages au sein de la population camerounaise. Le service spécialisé du Centre mère et enfant (CME) de la FCB, à lui tout seul, suit une cohorte de 700 sujets dont les besoins en termes de prise en charge sanitaire sont énormes, depuis 2008. Aussi le Cerac s’est-il présenté les bras chargés de médicaments essentiels, d’un réfrigérateur pour les conserver, de palettes d’eau minérale, d’aliments et de vêtements. Dans les échanges immédiatement engagés, Pr. Paul Koki Ndombo, directeur du Cme, a dit toute sa gratitude pour cette action de bienfaisance en faveur des enfants souffrant de drépanocytose. A sa suite, Pr. Mbassi Awa, neuropédiatre, a présenté, diapositives à l’appui, la FCB, ses missions et ses actions dans différents domaines. Notamment la santé, l’éducation, le développement social. Il est apparu dans son exposé, précisément pour ce qui est de la drépanocytose, que 20 à 30% de Camerounais en sont porteurs. Un couple sur 14 est à risque de faire un enfant drépanocytaire. 6050 enfants naissent drépanocytaires chaque année dans le pays. Du coup, il s’agit là d’un problème de santé publique, mais la maladie reste orpheline. « Cette maladie pose de nombreux problèmes qui favorisent une morbidité élevée et des dépenses dans les foyers affectés. Elle impacte négativement la scolarité des victimes », a relevé, entre autres, Dr Aminatou, représentant le chef de l’Unité drépanocytose du CME.

Cette affection mal connue des populations est pourtant évitable. Les moyens pour ce faire ont été indiqués aux dames du Cerac. Le meilleur est que chaque individu connaisse son statut avant de songer à faire des enfants ou se marier. Celui-ci s’obtient par électrophorèse. De plus, toute personne de statut AS devrait veiller à ne pas procréer avec un AS ou un SS. Si chaque Camerounais y veille, l’on pourrait parvenir à éradiquer la drépanocytose dans notre société. D’où le plaidoyer des dames pour que le dépistage soit systématique et obligatoire. Des conseils ont aussi été donnés pour limiter les crises chez l’enfant drépanocytaire. « Il faut éviter la déshydratation, les températures extrêmes (chaud et froid), les séjours en montagne, faire les vaccins, consulter rapidement un médecin », a expliqué Pr Mbassi Awa. Des astuces qui peuvent contribuer à prolonger la vie de ces êtres délicats, en attendant le transfert de technologie en matière de greffe de la moelle au Centre mère et enfant de la FCB. Ainsi édifiées, les dames du Cerac ont visité les petits malades dans l’unité de soins. « Ce n’est pas toujours parce qu’on est soeurs qu’on se connaît. Ces exposés et échanges nous ont permis de rentrer au coeur de la FCB et de prendre véritablement connaissance de ses actions », a dit Mme Aïssa Motaze, Sg du Cerac, chef de la délégation. La visite rentrait dans le cadre de la célébration de la Journée mondiale de la drépanocytose.


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