Non-respect du remplissage des registres en trois exemplaires, mauvaise tenue des archives, registres non clôturés après chaque exercice, emploie des secrétaires d’état civil non assermentés. Ce sont là quelques problèmes que le directeur général du Bureau national d’état civil, Alexandre Marie Yomo, est allé toucher du doigt vendredi dernier dans les sept centres principaux d’état civil de Yaoundé et dans quelques centres secondaires bien choisies. Premier arrêt de cette visite d’inspection : la mairie de Yaoundé I.
Ici, près de 200 déclarations sont reçues par jour, une forte demande qui amène Sabine Samnick, chef de service d’état civil, à faire appel aux secrétaires d’appui non assermentés. Une option non approuvée par le Dg du Bunec. « Toute personne qui touche aux registres d’état civil doit prêter serment pour les formalités administratives. Tenir un registre n’est pas une chose facile alors tout doit se faire dans la légalité. Le Bunec veut établir la norme », a rappelé Alexandre Marie Yomo.
Après avoir écouté les instructions, le personnel a émis le vœu de disposer de meilleurs registres et de ce qu’au niveau des hôpitaux la situation matrimoniale des personnes décédées soient clairement indiquée avec preuve à l’appui. Une doléance qui a connu une suite favorable avec la remise de nouveaux registres à l’immédiat.
Au Centre secondaire d’état civil d’Etoa-meki, Awono Ndjana, officier d’état civil dispose encore par devers lui de certains registres qui datent de 2014. « Vous ne devez plus les garder chez vous. Ils doivent être déjà acheminés au Centre principal qui à son tour les déposera au parquet », a instruit le Dg du Bunec.
Au centre secondaire de Djoungolo V tout comme à la mairie de Yaoundé IV à Kondengui, Yaoundé VII à Biyem-Assi, les problèmes sont identiques. D’où le plaidoyer de la numérisation. « Avec le boom démographique que connaît la ville de Yaoundé, nous devons penser à l’informatisation des actes d’état civil puisqu’il n’est pas aisé de rédiger par exemple un acte de mariage en neuf exemplaires surtout lorsqu’il y 50 mariages à célébrer », a indiqué Madame Onana, secrétaire d’état civil à la mairie de Yaoundé IV.
A ce sujet, le Dg du Bunec a rassuré que ce processus initié en 2016 va se poursuivre cette année. « Un schéma directeur d’informatisation est en place et nous attendons les financements pour sa mise en œuvre dans les centres principaux qui seront connectés au centre secondaires », a-t-il ajouté.
En attendant, le Bunec a prodigué des conseils et a sensibilisé les officiers et secrétaire d’état civil au respect des normes dans l’enregistrement des actes et leur archivage.