Ngog Mapubi (Nyong et Kéllé)- L’esplanade de la sous-préfecture de Ngog Mapubi a servi de cadre vendredi et samedi derniers, à une campagne gratuite de dépistage du Vih et des hépatites B et C.
L’opération organisée par l’Onusida s’est déroulée sous la présidence de la représentante de cet organisme au Cameroun, Dr Claire Mulanga Tshidibi, en présence des autorités administratives et municipales de la localité, ainsi que de nombreuses personnalités et élites.
Au total, plus de deux cent personnes se sont fait dépister ; des élèves mais aussi les populations environnantes. Ceci, grâce aux bons soins de l’équipe d’une dizaine de praticiens, conduite par le Pr François-Xavier Mbopi-Kéou qui a, dans son discours, indiqué que la détection précoce du virus permet de combattre plus efficacement la maladie et même d’en guérir, pour ce qui est des hépatites B et C.
Initiée par le Pr Jean Emmanuel Pondi, vice-recteur de l’université de Yaoundé I et élite de cet arrondissement, l’opération organisée à l’approche de la fête de la jeunesse vise à remplir une mission d’équité.
A savoir : « faire bénéficier aux jeunes de la campagne des privilèges généralement accessibles aux jeunes des villes », a déclaré Jean Emmanuel Pondi, justifiant la présence du groupe X-Maleya à Ngog Mapubi pour un concert en soirée.
« Il ne sert à rien de se cacher soi même son état de santé… Nous voulons qu’ils (les jeunes) prennent bien soins de leur santé pour trouver leur bonheur ici plutôt que dans l’exode », a ajouté l’universitaire.
La campagne de dépistage a été rendue possible grâce à un don de kits du laboratoire Biosynex basé en France. Qui a offert des équipements pour la réalisation de plus de 6000 tests, selon le Pr François-Xavier Mbopi-Kéou.
Le Dr Claire Mulanga Tshidibi s’est réjouie de la mise en œuvre de cette opération, conforme à la stratégie du ministère de la Santé publique qui prône la synergie de tous les acteurs pour la lutte contre le sida et les maladies. Une stratégie qui a permis de « réaliser des progrès depuis deux ans », a-t-elle souligné.
Mais le Cameroun reste « le deuxième pays dans l’Afrique de l’Ouest et du Centre, avec une épidémie importante de Sida. A peu près 580 000 Camerounais infectés, mais seuls 350 connaissaient leur statut à la date du 30 décembre 2017.
200 000 d’entre eux ne le savent pas et continuent à propager la maladie. Quant aux hépatites, très peu de gens connaissent leur statut. Et ça se propage aussi par la transmission sexuelle », regrette le Dr Claire Mulanga Tshidibi.