C’est un projet qui va changer la donne actuelle. En fait, les déchets des fosses sceptiques des ménages de la ville de Yaoundé, collectés par les privés ne sont pas traités. Ils sont simplement déversés sur un terrain privé en périphérie (Nomayos). Ce qui n’est pas sans risque pour l’environnement et les populations. 

Consciente de cette menace, la Communauté urbaine de Yaoundé (Cuy) a mis en place le Projet de structuration de la filière boues de vidange. Il fait partie de la deuxième phase du Projet d’assainissement de Yaoundé (Pady II). L’une de ses ambitions est la construction d’une station de traitement de ces déchets. L’initiative lancée en 2018 est actuellement en phase d’études. Au terme de celle-ci, un appel d’offres pour la réalisation des travaux sera lancé en septembre prochain, le site étant déjà trouvé à Etoa, une banlieue située à une quinzaine de kilomètres du centre-ville de Yaoundé. D’après Arnauld Philippe Ndzana, coordonnateur du projet, le chantier pourra démarrer en janvier 2020 pour être et livré une dizaine de mois après. Lorsque le bâtiment sera fonctionnel, ce sera à l’avantage des populations. « A Yaoundé, le coût de la vidange est encore élevé. On l’évalue à près de 100 000 F. Alors que dans certains pays d’Afrique, on vidange à 25 000 F », explique le coordonnateur. Avec l’entrée en service de la station de traitement, l’on ne parviendra pas à la gratuité de la vidange, mais probablement à une réduction du coût de ce service incontournable pour les ménages.

Les membres du Comité de pilotage de ce projet se sont ainsi réunis mardi dernier à Yaoundé, afin d’affiner les contours du projet, en écoutant les interventions des représentants de tous les ministères sectoriels, les communes d’arrondissement et autres. Question d’enrichir ce projet qui bénéficie de l’appui des partenaires de la Cuy