Des manifestants ont déposé hier, des corps devant le Quartier général de la mission de l’ONU.
Dix sept corps ont été déposés devant le siège de la Minusca à Bangui. Ce sont les corps de 17 personnes tuées lors des violences lundi à Bangui. Ces affrontements ont opposé une patrouille de Casques bleus et des forces armées centrafricaines à des milices armées du PK5. Mercredi matin une foule en colère a convergé du PK5 au quartier général de la Minusca.
Pendant une bonne partie de la journée, l’ambiance était lourde dans la capitale et au quartier général de la Minusca c’était la grande mobilisation des troupes qui étaient sur leurs gardes.
Après les incidents de la capitale, dans les provinces, la situation a également commencé à se dégrader. Ainsi, les provinces de l’Est, administrées par la Seleka, sont sur le qui-vive en réaction aux événements de Bangui. Dans le Nord-Est contrôlé par le Front populaire pour la renaissance en Centrafrique (FPRC), l’alerte générale a été déclenchée et les communications ont été coupées.
Dans la vielle de Bria l’aéroport a été paralysé. A Kaga-Bandoro, le Mouvement populaire pour la Centrafrique (MPC) a décrété une journée ville morte. Ces villes contrôlées par les groupes rebelles ne sont pas les seules à voir connu des remous. Même dans la ville de Bambari, sous le contrôle de la Minusca, des barricades ont été érigées autour des quartiers musulmans.
D’une manière générale, les groupes armés de l’Est condamnent à travers des communiqués de presse, l’opération conjointe de la Minusca et du gouvernement centrafricain qui a remis le feu aux poudres. Les groupes armés y voient une remise en cause de l’initiative pour la paix menée par l’Union africaine.
Hasard du calendrier, les nouvelles tensions surviennent au moment où Jean Pierre Lacroix, le patron des casques bleus et le Commissaire Paix et sécurité de l’Union africaine, Smaïl Chergui séjournent en Centrafrique.