Les pourparlers de paix centrafricains entamés le 25 janvier dernier à Khartoum au Soudan se sont achevés hier sur une note d’espoir. Un accord de paix a finalement été trouvé entre le gouvernement et les 14 groupes armés en activité dans le pays. Le pouvoir centrafricain a annoncé sur son compte Twitter que ledit accord paraphé hier dans la capitale soudanaise, devrait être signé à Bangui dans quelques jours. Du côté de la rébellion, l’on salue cette avancée qui pourrait aboutir à un arrêt des hostilités dans le pays.
«Nous nous félicitons qu’un consensus ait été trouvé sur les points de blocage qu’étaient l’amnistie et un gouvernement inclusif », a déclaré Aboubakar Sidik, porte-parole du Front populaire pour la renais sance de la Centrafrique (FPRC), groupe armé dirigé par Noureddine Adam. Pour la facilitation salue l’avènement de cet accord soutenu par l’ensemble des participants.
«Nous sommes en train d’affiner le projet d’accord dont la quasitotalité des dispositions est acceptée de part et d’autre», a souligné Smaïl Chergui, le commissaire à la paix et à la sécurité de l’Union africaine (UA). «Mobilisons-nous pour soutenir la mise en œuvre de l’accord de paix», a réagi JeanPierre Lacroix, le secrétaire général adjoint aux opérations de paix des Nations unies. Mais pour l’instant, rien ne filtre des compromis auxquels sont parvenues les différentes parties.
Jeudi dernier, les pourparlers étaient au point mort. Gouverne ment et mouvements armés ne s’accordant pas sur les questions de l’amnistie des chefs de guerre et d’un gouvernement d’union dont le Premier ministre serait issu des rangs de ces derniers. La semaine dernière, les associations de victimes avaient une nouvelle fois appelé les autorités centrafricaines à ne pas céder ces préalables posés par les rebelles.