Après la signature il y a quelques jours de l’Accord de paix dit de Khartoum par le gouvernement centrafricain et les quatorze groupes rebelles, la République centrafricaine vient d’accueillir une autre nouvelle davantage rassurante dans le processus de sa pacification. 931 enfants soldats ont été retirés des rangs des mouvements armés en 2018 par l’Organisation des nations unies pour l’enfance (UNICEF).
A en croire sa représentante au pays de Faustin Archange Touadéra, ces derniers sont en pleine réinsertion sociale. « En 2018, malgré le contexte assez difficile, nous avons pu atteindre 913 enfants dont 242 filles qui sont sortis des groupes armés. Ces enfants sont dans un processus de réintégration et on essaie de les ramener à l’école de leur offrir une formation professionnelle et bien entendu faciliter leur intégration dans leur famille », a déclaré Christine Muhigana.
Selon elle, leur intégration constitue le véritable défi. « Depuis 2014, nous avons réussi à identifier et séparer des groupes armés 13.326 enfants dont 3577 filles et 9749 garçons. Nous les appuyons à travers nos partenaires et les communautés locales pour les réintégrer dans leurs communautés et dans la vie socio-économique », a-t-elle indiqué.
Avec ces nouveaux retraits, ce sont un peu plus de 4 000 enfants qui ont déjà été retirés des groupes armés depuis 2013 par l’UNICEF et ses partenaires sur près de 10 000 enfants enrôlés par les groupes armés. Mais, le rythme semble lent par rapport aux engagements pris par les uns et les autres en mai 2015.
En marge du Forum de réconciliation de Bangui, un accord avait été trouvé par le pouvoir et les groupes armés, en présence des représentants de la communauté internationale, en vue de la libération totale des enfants-soldats.
En l’absence d’un calendrier, certains mouvements tardent toujours à honorer leur engagement. Plusieurs enfants qu’ils continuent toujours de garder dans leurs effectifs sont utilisés comme soldats, esclaves sexuelles (les filles en général) ou garçons de course.