Centrafrique-Cameroun: destins imbriqués


La crise qui affecte la première depuis plusieurs années déjà, a des répercussions sur le second. Les deux œuvrent ensemble pour le retour à une paix durable. 

Quelques mois après le retour à l’ordre constitutionnel, la République centrafricaine se remet petit à petit de près de trois années d’une guerre civile sans précédent. Sous le magistère du président Faustin Archange Touadéra, élu au terme d’un scrutin à deux tours, les institutions reprennent progressivement du service. Certes, ce n’est pas encore la vitesse de croisière, mais tout semble aller dans le bon sens. On peut aussi se féliciter de la baisse des actes de violence entre rebelles ex-Séléka et groupe d’autodéfense anti-Balaka, mais il reste à déplorer la prolifération des armes qui demeure encore préoccupante. D’autant plus qu’aux quatre coins du pays, subsistent encore quelques poches d’insécurité et de nombreux bandits de grand chemin écument toujours villes et campagnes pour semer peur et désolation au sein de la population. 

La situation qui prévaut en Centrafrique constitue un véritable frein au programme de Désarmement-démobilisation-réinsertion (DDR) et a un impact réel sur le Cameroun. En effet, le Cameroun qui partage une longue frontière avec ce pays dans les régions de l’Est et de l’Adamaoua, est régulièrement victime des contrecoups de cette crise. En dehors de l’important contingent de réfugiés qu’il abrite, il fait également l’objet d’attaques récurrentes de certains groupes armés centrafricains. Ainsi, le Cameroun s’est résolument engagé aux côtés de la communauté internationale pour un retour à une paix durable chez son voisin. Outre la contribution au sein de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation en Centrafrique (MINUSCA), il  apporte sa contribution dans le cadre des pays de la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale qui ont débloqué 4 milliards de F en juillet dernier lors d’un sommet extraordinaire des chefs d’Etat à Malabo en Guinée équatoriale en faveur de la République centrafricaine.


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