? La volonté des 11 Etats-membres en cours de formalisation, à la faveur d’un atelier régional d’harmonisation ouvert mercredi à Yaoundé.
C’est connu, l’espace économique de l’Afrique centrale est caractérisée par la cohabitation de deux institutions d’intégration que sont la CEEAC et la CEMAC. A en croire Louis Paul Motaze, ministre camerounais de l’Economie et de la Planification et de l’Aménagement du territoire (MINEPAT), ces deux institutions travaillent séparément à l’élimination des barrières tarifaires et non-tarifaires sur les échanges entre les 11 Etats-membres. Mais, en dépit de multiples initiatives de décloisonnement du marché régional, « il y a lieu de constater, pour le déplorer, que ce dernier reste peu performant, les échanges inter-communautaires qui y sont enregistrés ne dépassant guère 3% du commerce total des Etats-membres », regrette le MINEPAT. Il a procédé mercredi dernier à Yaoundé, à l’ouverture d’un atelier régional d’harmonisation des instruments des zones de libre-échange de la CEEAC et de la CEMAC. Une rencontre organisée par le Comité de pilotage de la rationalisation des communautés économiques régionales en Afrique centrale (COPIL/CER-AC).
L’on apprend que l’atelier qui s’achève ce vendredi 6 décembre fait suite aux recommandations de la troisième réunion du COPIL/CER-AC également tenue à Yaoundé, et celle du conseil des ministres de commerce et de finance de la CEEAC tenue à Kinshasa en mai dernier, invitant le comité à procéder à l’harmonisation des instruments des deux zones et de l’arrimer à l’agenda de l’Union africaine qui prévoit, en 2017, la mise en place de la zone de libre-échange continentale. Il est également à noter que la mise en place d’une zone de libre échange unique en Afrique centrale permettra d’obtenir un vaste marché de plus de 160 millions de consommateurs et d’en faire un espace économique attractif et compétitif.