Depuis mercredi dernier, l’Hôpital gynéco-obstétrique et pédiatrique de Yaoundé accueille les femmes à ce sujet.
Des milliers des femmes se font dépister des cancers du col de l’utérus et du sein depuis mercredi à l’hôpital gynéco-obstétrique et pédiatrique de Yaoundé (Hgopy). L’initiative rentre dans le cadre d’une campagne adossée à la Journée internationale de la femme (Jif). Dans cette formation hospitalière, cinq boxes sont mis à disposition pour accueillir le flux de dames. « C’est depuis 5 h du matin que je suis arrivée dans cet hôpital. J’ai le numéro 9 et j’attends depuis lors d’être consultée. Il est important pour moi de prévenir en me faisant dépister précocement surtout que ce sont des maladies délicates. En cas de souci, les médecins peuvent intervenir à temps », confie l’une d’entre-elles.
Pour une mise en condition, le Pr Zacharie Sando, médecin pathologiste, explique aux usagers les facteurs à risque qui les exposent à ces affections et les avantages du dépistage précoce. « Pour le cancer du col, il faut d’abord détecter les lésions pré cancéreuses. Ceci parce qu’elles mettent du temps pour s’installer. On parle de 10 à 15 ans. Les facteurs de risques sont dus à l’infection du virus papillon humain (Hpv) présent dans 90 % de ce type de cancer, et il est sexuellement transmissible notamment lorsqu’on a plusieurs partenaires sexuels ou des rapports sexuels précoces notamment avant 17 ans, entre autres », explique le spécialiste. Pour ce qui est du cancer du sein, 70% des cas n’ont pas de risques établis. « Ils surviennent de manière sporadique mais 10 % des cas sont génétiques », poursuit-il. Pour les cas déclarés positifs, la prise en charge et le suivi sont garantis. Pour éviter de parvenir à ce stade, le Dr Zacharie Sandjo, gynécologue conseille un dépistage chaque année. La campagne de dépistage s’achève ce jour.