Il y avait de quoi faire ses emplettes samedi dernier à la place des fêtes de Ngaoundéré. Du maïs, du manioc, du riz, de la patate douce, des légumes divers ont envahi cet espace d’habitude vide les samedis. Les agriculteurs ont voulu lors du lancement de la campagne agricole pour les régions septentrionales montrer les fruits de leur labeur. Les seigneurs de la terre ont démontré qu’ils sont à la fois capables de produire, mais aussi de transformer d’où les farines de maïs, de patate et de manioc, les huiles de piment et de sésame sans oublier les confitures, les gâteaux, faits à base de farine de manioc et de patate exposés.
Autant d’atouts que le ministre de l’Agriculture et du Développement rural, Gabriel Mbaïrobe, accompagné du ministre délégué, Clémentine Ananga Messina ont pu découvrir. Au cours de la cérémonie protocolaire, plusieurs bonnes nouvelles ont été annoncées aux agriculteurs de la ré gion de l’Adamaoua en particulier et du septentrion en général. Il s’agit de l’ouverture d’une école d’agriculture à Wassandé. La même localité bénéficiera également d’une unité de conditionnement et de traitement de soja.
D’autre part, plus d’un million de plants de noix de cajou seront distribués gratuitement à des producteurs. La veille déjà, vendredi, la délégation ministérielle visite un centre de production de semences à l’Institut de recherche agricole pour le développement (Irad) où plants de noix de cajou, de gomme arabique et d’acacias Sénégal sont ensemencés. A ces bonnes nouvelles, vient aussi s’ajouter un bilan positif de la dernière campagne agricole. Le Minader a également pu se rendre compte de la pratique bien ancrée de l’agriculture de seconde génération dans cette partie du pays. Démonstration a été faite lors de sa visite dans plusieurs localités de la région.
Dans la commune de Ngaoundéré 3e, par exemple, on a pu constater que pour produire la pomme de terre, la société coopérative de production et de commercialisation de cette spéculation utilise des engins. Même scénario à Maïscam. Dans la commune de Meiganga, près de la moitié de la population soit environ 124 000 personnes sont engagées dans les travaux champêtres. Une grande partie malheureusement n’a pas encore les moyens de se procurer des engins pour produire davantage.
Elles ont d’ailleurs profité du passage du Minader pour présenter leurs doléances à savoir une facilité pour accéder à ces engins mais aussi et surtout, l’ouverture des pistes agricoles pour écouler leur production. Pour clôturer les trois jours de visite en beauté, le Minader a offert aux producteurs des semences de maïs, des engrais, des tricycles, des moulins à écraser, et plusieurs matériels agricoles. Afin d’encourager les jeunes à se lancer dans l’agriculture, une trentaine de millions de F environ ont été remis à des élèves du Centre de formation agropastorale de Meiganga pour faciliter leur insertion socio professionnelle. Il ne reste plus qu’à se mettre au travail !.