Les deux pays sont liés par des rapports qui sont antérieures à l’établissement de leurs relations diplomatiques.
Au plan diplomatique, le Cameroun et la France ont établi des relations au niveau des ambassadeurs en 1960. Mais, en réalité, les relations bilatérales entre les deux pays sont fort anciennes. Il faut pour signaler que le Cameroun a été tour à tour sous mandat, puis sous tutelle française et anglaise. Sur le même plan, les échanges entre les deux pays connaissent un certain dynamisme. C’est ainsi qu’au cours des cinq dernières années, l’on recense près de 25 rencontres bilatérales. Dans le même délai, l’on dénombre 11 rencontres entre les chefs d’Etat des deux pays.
La coopération économique, technique et financière entre le Cameroun et la France s’effectue à trois niveaux : l’assistance technique, le financement des projets de développement et l’appui à l’ajustement structurel. La France est, de ce fait, le premier investisseur étranger au Cameroun. Elle compte environ 70 entreprises implantées dans notre pays. Elle est également le 3e fournisseur de notre pays, après la Chine et le Nigeria. De nombreux accords et traités de coopération lient la France et le Cameroun. L’on peut signaler que dans le cadre du Contrat de désendettement et de développement (C2D), la France s’était engagée à mettre à la disposition du Cameroun, une enveloppe de 710 milliards de F d’aide publique au développement en 12 ans dans les domaines des infrastructures, de la santé et de l’éducation. Le 3e C2D, d’un montant de 401 milliards de F a été signé le 30 juin 2016 à Yaoundé lors de la visite effectuée dans notre pays par André Vallini, secrétaire d’Etat au Développement et à la Francophonie. De nombreux autres projets au Cameroun ont bénéficié de l’appui de la France. On peut citer, sans être exhaustif, la construction du 2e pont sur le Wouri, la réhabilitation de l’aéroport international de Douala, l’aménagement des accès de Douala, la construction du barrage de Lom Pangar… La France est également intervenue dans les situations d’urgence au Cameroun et reste l’un des appuis de notre pays dans le cadre de la lutte contre la secte islamiste Boko Haram.