Cabral Libii : le cœur y est déjà


« J’ai hâte de rentrer dans la peau de député et de commencer le travail ». Cabral Libii, président national du Parti camerounais pour la réconciliation nationale (PCRN) trépigne visiblement déjà d’impatience de retrouver le chemin de l’hémicycle du Palais de Ngoa-Ekellé. L’ancien candidat à l’élection présidentielle du 7 octobre 2018 sait certainement qu’il sera de ceux dont la présence au sein de cette chambre du Parlement sera particulièrement scrutée. Toutefois, il avoue ne pas avoir d’appréhension particulière pour l’échéance qui s’ouvre mardi prochain. « Je me suis renseigné auprès des anciens pour savoir comment cela se passe. J’ai pu effectuer deux visites à l’Assemblée nationale pour avoir une idée du fonctionnement de cette institution », révèle celui qui aura 40 ans dans quelques jours seulement. 

C’est en 2017, alors qu’il n’était âgé que de 37 ans que Cabral Libii lançait le mouvement « Onze millions de citoyens » dans la perspective de l’élection présidentielle prévue l’année d’après. Très peu d’observateurs accordaient alors du crédit à cette action qui, même si elle n’a pas véritablement abouti, parce qu’elle visait l’inscription de 11 millions de Camerounais sur les listes électorales, a néanmoins permis à son promoteur de se frayer un chemin sur la scène politique nationale. Avec le résultat que l’on sait. Le diplômé de droit public et ancien de directeur de Radio campus est devenu aujourd’hui, une personnalité, la scène politique camerounaise. A la tête d’un groupe de cinq députés à l’Assemblée nationale, il est néanmoins conscient de ce que sa tâche ne sera pas aisée. « Bien que nous soyons minoritaires, nous entendons néanmoins porter les aspirations du peuple qui nous paraissent prioritaires comme le débat sur le Code électoral, la question foncière et même la crise dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest ». Pour ce faire, il indique qu’il n’hésitera pas à faire des propositions de loi. Non sans prévenir : « Je ne me considère pas comme député d’une circonscription, mais député de la Nation ». Et d’ajouter : « Pour mes camarades et moi-même, ce sera un mandat d’épuisement au travail… »


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