« Merci de nous soulager enfin ! ». Hier lundi, 13 janvier, des usagers qui empruntent le tronçon routier reliant la mairie de Bertoua 1er au lieudit « Carrefour Terenstra », non loin du marché moderne de Nkolbikon, s’arrêtaient en nombre pour dire une parole gentille aux équipes de la cellule locale du programme C2D « Capitales régionales » et de l’entreprise en charge des travaux d’aménagement de la voirie. C’est que les travaux sont rentrés dans une phase importante, avec la pose des premières couches de roulement.
L’axe cité plus haut a été choisi comme planche d’essai. La couche choisie ici est en béton compacté au rouleau (BCR), une innovation dans le pays.
Sur le terrain, après la couche de base, mélange de latérite et de ciment, les ouvriers s’activent à poser un étrange filet synthétique, avant la couche de roulement proprement dite. « Entre les deux, nous avons mis une membrane qu’on appelle le géogrille. Non seulement elle empêche les deux structures de chaussée de coller l’une à l’autre, mais elle empêche également les remontées de fissures. Nous sommes en train de mettre en place à Bertoua une couche de chaussée de 40 cm d’épaisseur au total », explique Alain Gbaman Dogoua, le coordonnateur régional du Programme C2D. Il rassure également les populations sur la qualité de ce matériau.
Au total, environ 15 km de route doivent être bitumées dans le chef-lieu de la région de l’Est, dans le cadre des travaux de voirie du programme. « Le rythme de réalisation est en principe d’environ 250 m par jour. Si le climat nous le permet, d’ici mai-juin nous aurons terminé avec la chaussée et nous allons entamer les ouvrages annexes tels que l’éclairage public, la signalisation, etc. », indique un ingénieur.
Outre les voiries (voies de désenclavement, voies structurantes secondaires et voies de desserte), le programme C2D « Capitales régionales » de Bertoua comprend aussi l’aménagement des espaces marchands, des ateliers municipaux, des espaces verts et des services urbains (construction de latrines scolaires, toilettes publiques, candélabres solaires dans les quartiers, etc.) Ce, pour un coût total d’environ 21,3 milliards de F.