Bourses de la cemac: les promesses de la fusion


Ce qui était effectif depuis le 1er mars 2019 a connu une phase formelle dimanche dernier. Il s’agit de la signature de la convention d’unification de la Commission de surveillance du marché financier de l’Afrique centrale (Cosumaf) et de la Commission des marchés financiers du Cameroun (Cmf).

Désormais donc, l’Afrique centrale compte un seul régulateur officiel de son marché financier. Tous les regards sont à présent tournés vers la prochaine union : celle de la Bourse des valeurs mobilières de Libreville (Bvmac) et la Douala Stock Exchange (Dsx). Une fusion qui va assurément permettre de dynamiser l’économie de la sous région.

D’ailleurs, selon un expert de la Banque des Etats de l’Afrique centrale (Beac) qui a requis l’anonymat, c’est à dessein que le Cameroun a été choisi pour abriter cette institution parce que ce pays dispose du tissu économique le plus dense de la sous-région, en plus d’être le leader de la zone en matière de dynamisme économique. Cette fusion, il faut le dire, s’imposait un peu pour atteindre l’objectif de diversification de l’économie sousrégionale.

« Si vous voulez diversifier votre économie pour tirer les financements longs conséquents et appropriés aux entreprises afin d’investir convenablement, la solution la plus appropriée est le marché financier, les banques étant limitées dans leurs capacités à faire des prêts longs et importants. Alors qu’avec le marché financier, on peut attirer les capitaux extérieurs », explique notre source.

Il faut dire que sous d’autres cieux, les marchés financiers sont les principaux moteurs de l’économie, contrairement au Cameroun où les banques restent les principaux interlocuteurs des entreprises. Explications à l’appui, notre source rajoute que l’expérience de fragmentation des marchés a montré ses limites (faible nombre des entreprises cotées, faible taux de transactions boursières, etc). Il fallait penser à fusionner pour prendre un nouvel élan.« Le nouvel élan, c’est d’abord la création de la synergie comme d’habitude au niveau de la Cemac.

Puis il y a la restructuration de la bourse, du régulateur unique et du dé positaire central pour amener le marché à être dynamique », poursuit l’expert. En ce moment, il reste attendu la validation du traité de fusion par la Bvmac le conseil d’administration de la Dsx l’ayant fait, pour sar part, le 19 mars dernier. La Bvmac, actuellement sous administration provisoire, devrait également se prononcer dans les prochains jours.

Un pas qui va marquer la fu sion juridique des deux bourses avant la poursuite du processus jusqu’au transfert du siège de la bourse régionale à Douala. Le bout du tunnel serait déjà visible. Il faudrait ensuite, pour véritablement redynamiser les institutions chargées d’administrer le marché financier, restructurer les différentes entités pour les fixer aux meilleurs standards internationaux.


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