Construction d’un hangar pour les malades, renouvèlement de la peinture sur les bâtiments, traitement des murs contre l’humidité, pose de pavés dans la cour qui auparavant était boueuse, pouzzolane versée dans les crevasses de la route menant à l’hôpital. Ce sont les travaux réalisés au centre médical d’arrondissement de Bonadiwoto, dans le cadre d’un projet de réhabilitation. Des travaux dont le résultat a été officiellement révélé le 26 septembre 2019 lors de la 4e édition du Marathon Day de Bolloré Transport & Logistics, au terme d’une marche sportive de 8 km. Le bienfaiteur du jour a également fait un don en matériel et consommables médicaux au CMA. Un geste salué par le Dr Amélie Bahounoui Batende, médecin-chef du Centre médical d’arrondissement de Bonadiwoto : « Cela va permettre de rehausser notre plateau technique et d’avoir des soins de meilleure qualité, d’améliorer le cadre de travail du personnel ainsi que le cadre de prise en charge des populations hospitalisées ». Une avancée donc, pour un centre de santé qui connaît encore plusieurs difficultés : la situation en zone marécageuse ; des locaux exigus où l’équipe (trois médecins, une sage-femme, deux infirmiers diplômés d’Etat, huit aides-soignantes) reçoit en moyenne 4 000 personnes par an pour une capacité d’accueil de 11 lits. Faute de place donc, beaucoup de cas sont transférés vers d’autres hôpitaux. Pareil pour les accouchements : 200 par an en moyenne. Et comme l’a précisé le Dr Bahounoui Batende, « le CMA de Bonadiwoto, aussi petit qu’il soit, fait partie des quatre centres de santé répertoriés dans le Littoral qui prennent en charge les réfugiés du HCR [Haut-commissariat des Réfugiés, Ndlr] ». Tenant donc compte de cette population vulnérable, à laquelle on ajoute aussi les déplacés internes du Nord-Ouest et du
Sud-Ouest, le donateur a offert des fournitures scolaires à une soixantaine d’enfants. Une initiative à promouvoir, de l’avis de Narcisse Essoua Mpako, chef du village Bonadiwoto, « à l’heure du grand dialogue national. »
Un avis partagé par Mohamed Diop, directeur régional Golfe de Guinée du groupe : « L’Etat ne peut pas tout faire. Les collectivités locales font déjà un travail important mais nous les entrepreneurs, notre devoir aussi est de regarder au tour de nous et de faire en sorte que les populations riveraines puissent bénéficier des fruits de la croissance. Et nous sommes ici aujourd’hui pour rendre une infime partie de ce que le Cameroun nous a donné.»