La « Commission Musonge » a vocation à maintenir la paix et consolider l’unité nationale.
La Commission nationale pour la promotion du bilinguisme et du multiculturalisme (CNPBM) est l’une des réponses du président de la République, Paul Biya, aux revendications exprimées par des compatriotes des régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest. Dans son message à la nation à l’occasion de la fin d’année 2016 et du nouvel an 2017, le chef de l’Etat présentait la CNPBM comme « une structure nationale dont la mission sera de nous proposer des solutions pour maintenir la paix, consolider l’unité de notre pays et renforcer notre pratique quotidienne du vivre-ensemble. Et cela, dans le strict respect de notre constitution et de nos institutions».
Un mois après le discours présidentiel, la CNPBM voyait le jour. Dotée d’un budget conséquent et ayant acquis des locaux au coeur de la ville de la capitale Yaoundé, la CNPBM s’est attelée à la tâche. Elle a notamment rencontré le président du sénat, Marcel Niat Nifendi, le président de l’Assemblée nationale, Cavaye Yeguié Dibril, et le Premier ministre, chef du gouvernement, Philémon Yang. depuis quelques jours, la « Commission Musonge » est à pied d’oeuvre dans les ministères pour la promotion du bilinguisme, du multiculturalisme et du vivre-ensemble.
A travers ses descentes sur le terrain, il s’agit certes de s’assurer de l’effectivité de la pratique du bilinguisme, il est aussi question de maintenir la paix, consolider l’unité nationale et renforcer la volonté et la pratique quotidienne du vivre- ensemble. Dans ce pays qui compte plus de 200 ethnies et autant de langues nationales.
Dans cette nation marquée du sceau des traditions, les unes riches et variées que les autres, le français et l’anglais, nos deux langues officielles, figurent parmi les moteurs de l’identité camerounaise. ces deux langues sont chargées d’histoire et de culture.
Elles encadrent nos rapports interpersonnels et conditionnent nos relations avec le monde extérieur. Autant il est intéressant de voir les compatriotes des régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest s’exprimer en français, l’une de nos langues officielles, autant il serait judicieux de suivre les compatriotrs des autres régions du pays s’exprimer en anglais, l’autre langue officielle du Cameroun. Nos deux langues officielles sont donc un symbole de notre identité collective et le levain du vivre-ensemble des Camerounais.