Ça n’avait rien d’une visite de courtoisie. A son arrivée hier sur le site du barrage hydroélectrique de Mékin, le ministre de l’Eau et de l’énergie (Minee) Gaston Eloundou Essomba va donner le ton de sa descente. Et son propos liminaire en dit assez long. La situation de la fourniture en énergie électrique n’est guère reluisante dans certaines localités de la région du Sud, principale bénéficiaire de cet investissement.
Pourquoi encore les délestages ? A quand la mise en service de Mekin pourtant déjà fonctionnel ? Deux questions du Minee auxquelles devaient répondre le directeur général d’Hydro Mékin ainsi que ses collaborateurs mais aussi le représentant d’Eneo.
Prenait également part aux travaux, le directeur général de la Société nationale de transport d’électricité (Sonatrel). Ce qu’il faudrait déjà savoir, c’est qu’au cours de sa dernière visite sur le site, il y a quelques mois, le ministre avait fait des constats. Notamment l’état défectueux de la deuxième turbine après les premiers essais de mise en service, le problème de périmètre d’utilité publique, etc.
Frédéric Biya Motto, DG d’Hydro Mékin a indiqué que des avancées ont été faites. En effet, dès le 22 janvier 2019, date de la réception partielle de l’ouvrage (deux groupes sur trois étaient fonctionnels), Sangmelima et Meyomessala ont été approvisionnés par l’énergie produite à Mekin.
Cela a été le cas jusqu’à ce qu’un incident qui est d’ailleurs en cours de réparation survienne en fin février. Autre obstacle à lever, le remplacement des poteaux en bois, le nettoyage des lignes de transport de l’électricité mais aussi le recasement des populations logées sur les zones noyées En ce moment, la situation fait état selon les ingénieurs surplace d’un barrage en état de fonctionnement mais nécessitant la correction de quelques détails.
Ce sont donc ces détails qui devront être corrigés pendant un mois. Timing que le Minee a arrêté pour sa prochaine visite. Il sera alors question « de constater que Meyomessala et Sangmelima sont effectivement alimentées par Mekin », dira Gaston Eloundou Essomba.