Bangem: l’école reprendra ses droits


Autorités, enseignants, parents, élèves et élites de cette localité appellent à un démarrage effectif des cours le 4 septembre prochain.

La réunion tenue samedi dernier dans la salle des Actes de la mairie de Bangem, département du Kupe-Muanenguba dans le Sud-Ouest, avait pour seul mot d’ordre : le démarrage effectif des cours le 4 septembre prochain dans tous les établissements scolaires de cette unité administrative. Au-delà de son caractère politique, cette rencontre convoquée à l’initiative de la section du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC) du Kupé-Muanengouba I, a connu la participation de la grande famille éducative de la localité. A l’unisson, autorités administratives, enseignants, élèves, parents et élites se sont mobilisés pour crier leur ras-le-bol vis-à-vis du débrayage qui a perturbé le bon déroulement de l’année scolaire 2016- 2017, avec comme conséquences des résultats catastrophiques aux examens. D’une seule et même voix, ils ont dénoncé les sirènes de l’intimidation et des menaces qui continuent de peser sur tous ceux qui, parents, enseignants ou élèves, voudront envoyer leurs enfants à l’école lundi prochain.

Mbongwe Peter Akame, directeur de l’école publique bilingue de Bangem, évoque des taux de réussite à la baisse pour les élèves en classe d’examen. «Au Certificat d’études primaires, nous avons eu un taux de réussite de 67% alors qu’au concours d’entrée en 6e, le taux de réussite était d’un peu plus de 50%. Une baisse par rapport aux dernières sessions. Cela est dû à cette crise dans les deux régions dites anglophones », dénonce-t-il. Sous les chaumières, on n’en peut plus de garder les enfants à la maison. «Ils sont exposés à tout type de déviances à l’instar de la prostitution, du banditisme et de l’oisiveté», affirme Margaret Metuge, parent d’élève. Du côté des apprenants, on regrette le retard par rapport aux autres jeunes du pays. «Lorsque nous restons à la maison, nous accusons un retard qu’il nous sera difficile de rattraper par rapport aux jeunes des autres régions du pays», s’inquiète Patience Alangwe, élève.

Afin que cette rentrée soit effective à Bangem, les forces vives réunies autour de Ngole Philip Ngwese, délégué du Comité central du RDPC et élite de la localité, ont procédé à différentes séances de travail et réunions. Des comités de vigilance pour faire échec aux fauteurs de troubles ont été mis en place. Des séances d’investissement humain sont également effectuées au sein des différents établissements scolaires de la ville. Le paquet minimum devrait être acheminé au courant de la semaine.

Réactions

«Les forces vives réclament l’effectivité de la rentrée scolaire»

Ngole Philip Ngwese, délégué du Comité central du RDPC et élite de Bangem.

«J’ai le coeur suffisamment léger. Je suis confiant que la rentrée sera effective le 4 septembre prochain. J’ai le sentiment que toutes les forces vives réclament effectivement la reprise des cours. Tout le monde est fatigué et les gens expriment leur dépit par rapport à tout ce qui s’est passé jusque-là. Ils ne comprennent pas que les enfants soient pris en otage pour des raisons que l’on ignore. Au sortir de cette réunion, ils ont pris la ferme résolution que les cours reprennent dès lundi prochain. »

“We Are Ready”

Dr Felicia Ngome, Divisional Delegate of Basic Education of Kupe Muanenguba.

«I want to tell you with a big yes that Kupe Muaneguba is ready for the opening come September 4th 2017, I’m saying because we have had a series of meetings. We had one with the SDO and before he called us, in my capacity as the Divisional delegate, seeing that we had a problem last year and I did not wanted that the problem should continue. I decided to organize holiday classes and it was successful. It closed in Tombel and it is an indication that the children are tired of staying at home and they want to go to school. Students wrote messages that made parents see that they really want to go to school.»

« Les enfants ne doivent plus rester à la maison»

Ekuh Ojeh Simon, maire de Bangem.

«Nous avons acheté le paquet minimum qui sera acheminé aux établissements durant la semaine. Nous avons trouvé des financements ailleurs pour anticiper sur le paquet minimum du gouvernement. Nous ne voulons plus que les enfants continuent de rester à la maison. Nous avons organisé des séances de travail avec les parents pour l’effectivité de la rentrée scolaire le 4 septembre prochain.»

«We Are Tired Of Seeing Our Children At Home»

Agnes Ngipe, parent.

«We are not happy with the fact that the children are home because many bring a lot of problems such as unwanted pregnancies, others steal which is not good for the family so they should go back to school come September 4th 2017.


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