M. le sous-préfet
Comment se porte l’arrondissement de Mayo-Hourna, en ce mois de mars ?
L’unité administrative dont j’ai la charge se porte relativement bien. Cette quiétude est à apprécier, grâce au dynamisme des populations et à la détermination des autorités administratives. Ces derniers mois, on assiste à l’urbanisation de la ville de Barndaké, avec la création de plusieurs quartiers. Nous pouvons citer entre autres le quartier Plateau, le quartier administratif, le quartier Lakaré, etc. Le projet d’électrification rurale prend également de l’ampleur. Une équipe des services centraux est descendue récemment sur le terrain. Pour mener l’étude d’impact environnemental et la sensibilisation des populations. La descente de cette équipe démontre que les travaux d’électrification de la ville de Barndaké vont commencer bientôt. Beaucoup de villages vont en bénéficier.
Qu’est-ce qui a changé, depuis votre arrivée à la tête de l’arrondissement ?
A notre arrivée dans l’arrondissement de Mayo-Houna, toute l’unité administrative disposait seulement de deux centres de santé. Aucun édifice administratif n’était bâti. Nous avons entrepris de saisir la hiérarchie, pour lui en faire part. Aujourd’hui, cinq centres de santé sont fonctionnels à Mayo-Hourna. Ils fonctionnent à Barndaké, Nakon, Guérété, Taouwe et Tacharatche. Du côté des bâtiments administratifs, tous les services publics sont logés dans des infrastructures modernes. Toutes les unités de forces de maintien de l’ordre et de sécurité sont présentes. Notre arrondissement compte effectivement sur la gendarmerie et la police. Nous sommes aussi couverts par un détachement du BIM et une force de la marine nationale. La douane et d’autres unités marquent aussi leur présence. Au niveau de ce volet sécuritaire, tout est relativement calme. D’ailleurs, le phénomène de rapts d’enfants contre rançons a disparu. Et l’on ne parle plus de coupeurs de route dans notre territoire. Cette situation a été possible grâce à la franche coopération des populations avec les forces de maintien de l’ordre. Nous n’oublions pas l’action appréciable de nos onze comités de vigilance, installés dans les villages.
Comment se porte l’économie locale ?
L’économie de notre unité administrative, qui était embryonnaire à notre arrivée, est en train de prendre son essor. L’activité commerciale progresse de plus en plus, et beaucoup de gens la pratiquent. Bien que les populations vivent pour la plupart ici de l’élevage de transhumance, les éleveurs commencent déjà à se sédentariser. Les problèmes de conflits agropastoraux sont sur le point de trouver un début de solution. Nous devons cette évolution à l’apport de l’administration et de certaines ONG, qui s’investissent dans la sensibilisation. La création des zones agropastorales et leur sécurisation par la commune, ont également apporté une contribution appréciable dans la résolution de ces conflits.